Si la houle populiste, souverainiste, isolationniste, etc. vous fait peur ou vous écœure, il va falloir étudier à la loupe les résultats des élections de dimanche avant de décider de vos prochaines vacances…
En Belgique, la vague brune a pris l’ampleur d’une déferlante sur la Flandre. En France, avec un gain d’un million de voix par rapport aux derniers scrutins, l’extrême droite est en tête dans les trois quarts des départements. L’extrême droite arrive en tête en Italie et au Royaume Uni, tandis que la Hongrie et la Pologne accélèrent leur fuite en avant populiste.
Alors, où peut-on encore aller passer ses vacances sans crainte de croiser un « affreux facho » à tous les coins de rue ?
Ni en France, ni en Belgique ?
Qu’on se rassure : on peut toujours aller au Portugal et en Espagne, de même qu’en Grèce, à Chypre et à Malte, mais pas en Italie, donc… En République Tchèque, en Slovaquie, en Slovénie, en Croatie (photo ci-dessus), en Bulgarie et en Roumanie, mais surtout pas en Hongrie, où l’extrême droite dispose de plus de la majorité absolue.
On peut aussi se rendre en Estonie et en Lettonie et, surtout, en Lituanie. Et bien sûr en Finlande, en Suède et au Danemark. Au Luxembourg et en Irlande.
Mais certainement pas en Pologne, dont plus de la moitié des députés européens élus seront d’extrême droite, ni même au Royaume Uni. Et pas non plus, hélas ! en France, ni en Belgique — ou plutôt en Région flamande, l’extrême droite était inexistante dans le sud du pays.
Des résultats contrastés
Evidemment, si on regarde de plus près, les résultats sont davantage contrastés. Par exemple, si vous avez le Rassemblement National en horreur, fuyez la Méditerranée, où un électeur sur trois a voté pour ce parti, et même la Côte d’Opale, et changez d’air pour poser vos valises n’importe où en Bretagne.
Contournez, hélas ! la Charente Maritime et installez-vous en Gironde, dans les Landes ou les Pyrénées Atlantiques — bien que Pau soit malheureusement la ville de France où il pleut le plus ! — ou encore dans la région toulousaine ou dans les départements alpins : Savoie, Haute Savoie, Isère. Citons encore, pour être complets, le Puy-de-Dôme, le Cantal, le Lot et l’Aveyron, la Manche et le Bas-Rhin, ainsi bien sûr que Paris et la région parisienne.
Et il reste aussi, partout en France, quelques villages qui font de la résistance : en Haute Corse, par exemple, tous n’ont pas voté RN. Gageons qu’il en est de même en Italie, au Royaume Uni et même en Hongrie et en Pologne.
En Belgique, évitez la côte flamande et Anvers, et préférez la Wallonie si vous n’êtes pas allergique à l’extrême gauche — qui n’est tout de même majoritaire nulle part — ou bien entendu Bruxelles, où l’on a toujours sagement refusé les extrêmes.
Il y a encore du choix…
Et si vous hésitez encore, il reste les États-Unis, dont le président est un va-t-en-guerre inculte et où les acquis sociaux et sociétaux sont battus en brèche tous les jours, ou la Turquie, ou presque tous les journalistes sont en prison, et bien sûr des dizaines de pays qui ignorent tout simplement ce que sont les Droits de l’Homme, sans parler de la démocratie… Vous voyez bien qu’il y a toujours de quoi se plaindre partout !
