La Bourse a beau chuter fortement ces derniers jours, il y a tout de même quelques valeurs cotées qui n’ont aucune inquiétude à avoir pour leur avenir…
Ces sociétés, vous les connaissez tous: ce sont les Google, Apple, Facebook et autre Amazon. Les investisseurs sont convaincus que ces sociétés changent notre monde et le changeront encore plus demain et après-demain. Par conséquent, tous les investisseurs gardent bien au chaud les actions de ces quatre sociétés mythiques. C’est l’occasion pour nous de dévoiler un peu la face cachée de cette réussite exceptionnelle, avec l’aide du professeur Scoot Galloway de la NYU, l’un des meilleurs spécialistes du sujet.
Prenons le cas d’Amazon. Pour ne pas se voir accusée d’être en monopole et de détruire de l’emploi, la direction du géant de l’e-commerce répète à l’envi qu’elle n’est pas en monopole puisque, selon elle, Amazon n’a que 4% du marché du commerce physique et digital aux États-Unis. En réalité, selon Scott Galloway, ce chiffre en cache d’autres, moins avouables: Amazon maîtrise 44% du commerce on line aux USA, et 71% des assistants vocaux, et même 34% du cloud, l’informatique dans les nuages. Ce n’est pas rien, mais Amazon se garde d’en parler.
Et malgré l’immense fortune de son fondateur Jeff Bezos, qui pèse à lui seul 100 milliards de dollars aujourd’hui, sa firme n’a payé que 1,4 milliard de dollars d’impôts… depuis 2008. Pour vous donner une idée, son concurrent Walmart, le Carrefour américain, a payé 64 milliards sur la même période. Bref, l’un contribue au financement de la société et l’autre pas.
« Notre smartphone n’est pas un véhicule de communication… C’est un outil pour enrichir Facebook »
Et que penser de Facebook ? Savez-vous que 85% du temps passé sur un smartphone se fait sur une application ? Et quatre des cinq applications les plus utilisées au monde appartiennent à Facebook: je parle de Facebook, mais aussi de Messenger, WhatsApp et Instagram. Et ces applis se sont mises d’accord, selon Galloway, pour tuer la cinquième app la plus populaire, Snap. Bref, notre smartphone, contrairement à ce que l’on pense, n’est pas un véhicule de communication… C’est un outil pour enrichir la société Facebook.
Quant à Google, le moteur de recherche a une part de marché de 92% pour la recherche sur le Net. Et tout le monde trouve cela normal. Mais comme le suggère Scott Galloway, que dirait-on d’une firme dans la construction, dans la production de papier ou dans la banque qui possède 92% de parts de marché ? J’ai bien peur que cela ne durerait pas longtemps.
Et enfin Apple, voilà une firme absolument extraordinaire. Elle vend son iPhone 8 autour de 800 dollars, alors que son coût de fabrication est de… 288 dollars. En d’autres mots, Apple réalise la marge de Ferrari, avec le volume de production de Toyota ! Et la marque à la pomme ne se gêne pas pour fidéliser ses clients de force, y compris en ralentissant leur smartphone pour les forcer à prendre le nouveau modèle.
Au fond, tous ces géants que sont Apple, Facebook, Google et Amazon n’ont qu’une seule envie: être en monopole. Comme le résumait Peter Thiel, l’un des gourous de la Silicon Valley, « competition is for losers ». Je ne crois pas que je dois traduire, c’est clair, non ?