C’est la dernière idée à la mode : le touriste veut vivre des expériences ! Et déjà de nombreuses villes offrent des tas de possibilités originales : visite de New York en kayak, pêche à la truie ou au saumon en plein centre de Stockholm, Stand Up Paddle à Amsterdam… Evidemment, il faut avoir de l’eau.
Mais on peut aussi parcourir une ville sur les toits, encordés et avec un guide. Les Parkours deviennent populaires : vous savez, ces jeunes qui traversent une ville à coups de sauts d’obstacles, en prenant parfois des risques fous. Et chez nous, pas plus tard que le week-end dernier, on a pu vivre la fameuse course des baignoires sur la Meuse, à Dinant. Imagination au pouvoir !
Des tas d’«autres tourismes»
On s’y perd un peu dans les notions nouvelles, tant on joue parfois sur les mots. Nous découvrons ainsi le tourisme équitable, le tourisme solidaire, le tourisme collaboratif, ou encore le tourisme en immersion. Difficile de s’y retrouver dans tout ce que ces nuances apportent… ou pas. L’immersion, c’est assez clair : il s’agit de vivre avec et comme les populations locales, idéalement dans une famille. Mais du coup, c’est aussi être solidaire et collaboratif. Des gens paient pour ce type de vacances, c’est assez admirable, non ? Mais à part l’achat éventuel des billets d’avion, ces types de tourisme ont été créés comme fait exprès pour éviter les agences de voyages.
Ou encore…
Citons encore pour être complet des formes de tourisme qui ne sont pas vraiment nouvelles, mais qui n’ont pas arrêté de se développer, grâce entre autres aux compagnies low-cost, ou à cause d’une pandémie. C’est le cas du tourisme d’un jour qui s’est fortement développé durant ces deux dernières années, et pour cause. Mais comme nos autocaristes étaient empêchés de prendre la route, c’est encore une fois en famille et en voiture que ce tourisme s’est développé. Tant mieux pour nos destinations proches, à condition d’être en plein air.
Les incontrôlables
Le tourisme d’obligation (outre des voyages d’affaires) concerne surtout les voyages dits familiaux : se rendre à un mariage, à des funérailles de proches, ou simplement réunir la famille à l’occasion des grandes fêtes. Comme il a déjà été dit, c’est « le pire » des tourismes, dans le sens où il ne passe pas les agences et encore moins par les hôtels : les voyageurs ne sont donc aucunement « tracés », et pour peu qu’ils étaient en plus en transit dans un aéroport, on ne sait rien de leurs destinations, ils sont incontrôlables. Et c’est en grande partie à cause d’eux que les voyages ont été accusés d’être propagateurs du covid. Le vecteur de ce virus n’est pas le voyage, mais bien la partie non-contrôlée des voyageurs, les moins avertis, les moins soucieux des autres.
L’incentive
Enfin, le voyage sans doute le plus rentable pour une agence, c’est le voyage-récompense ! Qu’il s’agisse de remercier quelqu’un, voire un groupe de personne, ou de récompenser, celui qui offre ne regarde généralement pas trop à la dépense. Pour les voyages de groupe, il s’agit ici de ce qu’on appelle l’incentive, mais cette notion devient de plus en plus fréquente dans le segment individuel. L’incentive individuel est déjà très développé aux Etats-Unis, et on y joint évidemment le tourisme expérientiel. Par exemple, nous avons participé à un programme qui permettait aux clients (le plus souvent un couple) de venir dîner chez nous, ou dans une autre famille. On y mettait les petits plats dans les grands, évidemment, et on se faisait payer : c’était à la fois profitable et vraiment très agréable.
Nul doute qu’à l’avenir, d’autres idées encore verront le jour ! Ce n’est pas demain qu’on nous interdira de bouger !