Le monde du voyage sera bientôt exemplaire

Demain commencera à Evora le colloque A world for Travel, un lieu d’échanges en présentiel et en ligne destiné à tous les acteurs du tourisme.

Ceux qui nous connaissent savent que nous sommes de grands défenseurs du tourisme, du voyage en général, et de l’aviation en particulier. Les échanges entre les continents sont essentiels. Ils nous ont apportés une période de paix et de prospérité, et ont fait connaître les cultures de pratiquement tous les peuples du monde : ce n’est pas rien. La prospérité économique aussi a dépendu et dépend toujours des échanges intercontinentaux. Mais il est temps, maintenant, de se poser la question : quel a été et quel est le prix à payer pour cette prospérité, pour les loisirs, pour les échanges culturels ?

On aimerait voir tous les autres secteurs « polluants » se mettre autour de la table et considérer les changements qu’ils doivent apporter. L’agriculture, bien sûr, mais il faut bien qu’elle nourrisse le monde ! Elle porte en corollaire les problèmes de l’eau. Le textile, lui aussi fortement lié à l’agriculture. Internet, dont l’utilisation mondiale produit plus d’effets nocifs que l’aviation ; mais peut-on s’en passer ?

Les commandes en ligne qui ont un impact à la fois sur internet et sur les transports maritimes et aériens. Toute production industrielle est concernée par ces problèmes, mais on ne peut pas non plus s’en passer, sans même évoquer les problèmes de l’emploi qui y sont liés. Et enfin les problèmes du chauffage et du refroidissement dans les pays riches, les plus gros consommateurs d’énergies et donc les plus gros pollueurs.

Nous sommes fiers que le monde du voyage ait le premier décidé de parler ouvertement de sa responsabilité dans le domaine de la durabilité. Et il est peut-être le seul à considérer tellement de solutions possibles, en travaillant sur les carburants, les émissions, le bruit. Mais aussi sur une certaine forme de « brutalité » du tourisme. Le secteur se rend compte qu’il y a une éthique du tourisme qui doit impérativement être mise en avant par les organisateurs.

Cela prendra du temps, beaucoup de temps. Mais si nous voulons sauver notre secteur, il faut agir. Et ce n’est pas en interdisant des vols que la solution viendra : ils seront remplacés par des voitures, plus polluantes par km parcourus. Ce n’est pas non plus en interdisant les 350 navires de croisières de voyager, mais en imposant du carburant propre aux dizaines de milliers de transporteurs maritimes, ceux qui viennent nous livrer toutes nos commandes depuis l’Asie.

On va y arriver ! Mais chacun devra y mettre du sien, comme le monde du voyage est en train de le faire.

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