La question d’une extension du « Laptop-Ban » à divers pays d’Europe fait l’objet de discussions. Pour rappel, il s’agit d’interdire aux passagers d’emporter en cabine des appareils électroniques plus grands qu’un smartphone. Des raisons de sécurités justifient cette mesure que pourtant beaucoup décrient.
Depuis plusieurs semaines, les autorités américaines parlent d’une application de cette nouvelle règle aux vols en provenance de l’Union européenne. Selon plusieurs sources, depuis hier ces mêmes autorités semblent y songer sérieusement et une déclaration était attendue. Jusqu’à présent, le Department of Homeland Security (DHS) n’a encore rien annoncé. Mais le sujet n’est pas pour autant clos, tout au plus se contente-t-on de dire que « des réflexions et planifications sont en cours ».
Les trois compagnies aériennes américaines majeures (United, American Airlines et Delta) ont rencontré hier le DHS pour négocier. L’issue de cette réunion n’est encore pas connue.
Les compagnies aériennes et aéroports envisagent plusieurs scénarios. Ainsi, selon le « Tages Anzeiger », l’aéroport de Zurich envisage un contrôle de sécurité supplémentaire à la porte d’embarquement pour que les passagers puissent remettre leurs appareils électroniques – avec pour conséquence des files d’attente.
Les compagnies européennes se préparent
En attendant, la Commission européenne a demandé à Washington, selon l’AFP, « la tenue rapide de rencontres » pour discuter de cette éventualité, « tant au niveau technique que politique ». Si l’interdiction était étendue aux vols entre l’Europe et les États-Unis, elle toucherait alors l’un des axes les plus fréquentés du monde, avec près de 300 vols par jour cet été. Face aux perturbations qu’une telle mesure pourrait engendrer, les compagnies aériennes prennent les devants.
« KLM suit la situation et se prépare à prendre des mesures si l’interdiction est annoncée », a indiqué KLM dans un communiqué publié hier soir, précisant qu’il n’est pas encore certain « que l’interdiction sera prise ni quand elle entrera en vigueur » .
« Nous sommes en contact avec nos partenaires et les autorités, et nous nous préparons à la possibilité » , a déclaré à Bloomberg Ulli Gendrot, porte-parole d’Air France. De son côté, Lufthansa « travaille en interne sur différents scénarios pour répondre à toute extension de l’interdiction » , a expliqué Helmut Tolksdorf, porte-parole du groupe allemand. (Avec Air Info)