Le Grand-Prix de Spa-Francorchamps : un événement réceptif incontournable

La météo exécrable de samedi a fait place au beau temps dimanche, et vu avec un ciel bleu et l’aide des hélicoptères et des drônes, le circuit de Spa mérite sa réputation de plus beau circuit du monde. Et s’il y pleut souvent, que ce soit lors des anciennes dates en août ou de l’actuelle fin juillet, c’est parce que Spa est hélas la région où la pluviosité est la plus importante du pays, à cause du relief du plateau Fagnes-Eifel, et aussi pour mériter son nom : en effet SPA est (ou serait ?) l’abréviation romaine de Sanitas Per Aquam; la réputation de la cité thermale ne date donc pas d’hier.

Nous avons assisté sur place à la journée de samedi. Pour ceux qui n’ont jamais été à Francorchamps ou n’ont jamais assisté à un Grand-Prix, il faut se rendre compte que le programme est très chargé durant les trois jours de l’événement. Outre les essais du vendredi, les qualifications appelées maintenant Q1, Q2 et Q3, il y a encore plusieurs autres courses en F2 et F3, et même, cette année, une compétition réservée aux Porsche.

Visit Wallonia était présente comme chaque année avec son espace VIP, avec un groupe important de clients en tribune, et aussi avec une grande roue qui tournait dans la Fan Zone, faisant voir de loin le logo du tourisme wallon.

Je reviendrai dans un autre article sur le problème que posent en Belgique les grands événements. Pour celui-ci, il est évident que tous les hôtels sont complets à des dizaines, voire une centaine de km à la ronde : que ce soit à Liège, Maastricht, Aix-la-Chapelle et jusqu’à Bruxelles. Pour la nuit de vendredi à samedi, j’aurais pu trouver la dernière chambre à l’hôtel Ibis Styles de Liège, mais au « rack rate », soit 245€. Et cela les vaut bien : l’hôtel est vraiment très beau dans le style contemporain, et son directeur Olivier Rouma en est légitimement fier. Son taux d’occupation en juillet de cette année dépasse les 90%, non seulement grâce au Grand Prix, mais aussi aux Ardentes, le festival de musique qui s’est tenu cette année du 11 au 14 juillet, mais qui demande bon nombre de chambres plus d’un mois à l’avance pour la logistique.

L’événementiel est donc indispensable au tourisme réceptif, c’est une évidence, et comme je l’ai dit, j’y reviendrai.

Un mot encore sur la mobilité vers et au départ du circuit, dans son écrin de forêts. L’approche est relativement facile, chaque inscrit, particuliers, motorhomes et autocars, dispose d’un N° de parking et d’un plan d’accès à respecter.

C’est souvent au retour que les problèmes surgissent. J’étais dans un autocar des Voyages Léonard, impeccable comme toujours. La police locale fait passer ces cars par des routes vraiment étroites, mais le plus souvent mises à sens unique. Mais j’ai constaté deux choses : les policiers chargés de faire respecter le plan de mobilité (en tout cas ceux à qui nous avons parlé) n’étaient pas de la région et ne la connaissaient pas. De plus, ils ont parfois des instructions peu réfléchies. C’est ainsi que nous avons débouché de la petite route de Hockai sur la nationale 640 plus large, où nous avons été obligés de prendre à droite vers Verviers, alors que l’autoroute vers Liège avait une entrée à 100m à gauche. Manque de souplesse total, les ordres sont les ordres.

Ce n’est pas simple d’organiser un événement avec 300.000 personnes sur trois jours, dans une région sans chemin de fer, et dont l’accès n’est possible qu’en car ou véhicules privés. Mais reconnaissons que d’année en année, les choses s’améliorent, et puis Spa-Francorchamps, cela se mérite !

1 COMMENTAIRE

  1. Marc, Il y a un gare SNCB à SPA…

    « Ce n’est pas simple d’organiser un événement avec 300.000 personnes sur trois jours, dans une région sans chemin de fer, et dont l’accès n’est possible qu’en car ou véhicules privés. »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici