Le bilan hors normes du président Trump

Cela fait un an jour pour jour que Donald Trump a été élu président des États-Unis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son bilan est contrasté… Florilège.

D’abord, Donald Trump est le premier président avec lequel les Américains ont l’impression de pouvoir lire à livre ouvert dans sa tête. Il faut dire qu’il est continuellement présent dans les médias et surtout les réseaux sociaux. Est-il heureux à la Maison-Blanche ? La réponse est non, car « il déteste tout le monde dans cette baraque », comme il l’a avoué à son ex-garde du corps et confident Keith Schiller, qui lui-même en a parlé au magazine Vanity Fair.

Il faut dire qu’en un an, Donald Trump s’est battu, verbalement, avec l’establishment, les médias, le Congrès américain et la bureaucratie de Washington. Il n’a fait preuve d’aucun tabou. Il n’a pas hésité à critiquer les victimes des derniers ouragans ou à critiquer la veuve enceinte d’un soldat mort au combat qui a elle-même critiqué son manque d’empathie. Bref, en une année, Trump a changé tous les codes de communication. D’ailleurs, c’est simple, il n’a organisé qu’une seule véritable conférence de presse depuis qu’il est président. Le reste du temps, il a communiqué par Twitter, car il ne fait pas confiance aux médias.

« Ce qui compte pour Trump, « c’est de marquer des points », y compris en tordant la vérité »

Daniel Dale, le correspondant d’un quotidien canadien, a pris soin d’analyser jour après jour les tweets présidentiels et, sur son blog, il décompte une moyenne de 2,8 tweets trompeurs par jour. Mais comme le fait remarquer Tony Schwartz, son ancien nègre qui a co-rédigé avec lui son fameux livre « L’Art du Deal », le but de Trump n’a jamais été la vérité. Ce qui compte pour lui, « c’est de marquer des points », y compris en tordant la réalité ou la vérité.

C’est comme cela que, par exemple, il se présente comme le défenseur des pauvres et des plus démunis, mais prend des décisions économiques qui favorisent les plus riches ou suppriment certaines protections pour les plus faibles. Même chose lorsque l’indice Dow Jones de la Bourse de New York bat des records, il s’en accorde la paternité alors que les experts affirment qu’il n’y est pour pas grand-chose.

En revanche, et malgré une première année plutôt chaotique, il faut reconnaître que le système démocratique américain des contre-pouvoirs fonctionne bien et évite beaucoup de dérapages. L’exemple le plus frappant, c’est que malgré la sortie des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, une alliance de gouverneurs de plusieurs Etats américains a été mise en place pour appliquer cet accord. Bref, c’est une sorte de bras d’honneur au locataire de la Maison-Blanche.

Enfin, comme l’a fait remarquer une consoeur suisse, le bilan de Trump à la Maison-Blanche peut se résumer en quelques chiffres: 1.318 contre-vérités, 2.467 tweets, une seule conférence de presse, un taux de popularité qui fluctue entre 33 et 38%, 3 proches inculpés dans l’affaire russe, 0 loi majeure passée au Congrès et 73 journées passées à jouer au golf (en 41 semaines).

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