L’Espagne, pour beaucoup de Belges, n’évoque pas les dernières élections mais plutôt une résidence secondaire pour ses vieux jours. Notre chroniqueur éco, nous en dit plus sur cette passion des Belges pour la brique espagnole.f
Pour les Belges, l’Espagne dont on parle aujourd’hui ne se résume pas aux dernières élections. L’Espagne est plus que jamais le pays où les Belges aiment avoir leur résidence secondaire. D’ailleurs, c’est simple, le Belge est devenu le 4ème acheteur de bien immobilier espagnol après les Britanniques, les Allemands et nos amis Français.
Toutes les agences immobilières détenues ou gérées par des Belges en Espagne le confirment : le Belge adore acheter de l’immobilier en Espagne. Et son budget moyen a même augmenté au fil du temps.
Si le budget pouvait fluctuer autour des 200.000 euros, aujourd’hui, le montant moyen tourne plutôt autour de 300 ou 350.000 euros. Ce qui est aussi intéressant de noter, c’est que l’Espagne était auparavant une destination pour les personnes plus âgées, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, la moyenne d’âge des acheteurs se situe plutôt entre 25 et 45 ans. Pour la simple raison que le Belge, à l’inverse d’autres nationalités, n’investit pas seulement pour lui-même mais pour ses enfants ou ses petits-enfants. Et généralement, les goûts des candidats acheteurs ont également changé au fil du temps.
Le Belge est devenu le 4ème acheteur de bien immobilier espagnol
Plus globalement, certains observateurs se demandent si aujourd’hui, il n’y a pas un début de bulle immobilière en Espagne. Les prix ont explosé à Barcelone, à Madrid et dans les capitales de province. Certains expliquent cette fièvre immobilière par le fait que le marché de la location est très fort et offre un rendement de l’ordre de 7% en ce moment. Et d’autres se rassurent en se disant que c’est normal que les prix de la brique espagnole augmentent car ce n’est qu’un effet de rattrapage du marché.
Mais bon, même si elle évoquée, cette bulle immobilière semble encore loin de se concrétiser, ne serait-ce que parce qu’avant la crise, les Espagnols s’endettaient à hauteur de presque 8 fois annuels en moyenne pour acheter un logement contre 5.5 salaires annuels aujourd’hui.
Et puis la différence par rapport à la grande période de spéculation, c’est qu’avant la crise immobilière, les Espagnols consacraient la moitié de leur salaire à payer leur logement, aujourd’hui, on tourne autour de 35%. Les Espagnols ne sont donc pas amnésiques et tant mieux !