Parler des femmes le surlendemain de la journée internationale des femmes, c’est aussi montrer que la femme n’a pas qu’un seul jour et les hommes, tous les autres jours de l’année. C’est pourquoi je vous parle ce mercredi de celles dont on dit que le paradis est sous leur pied.
Un an après le début de cette pandémie, nous pouvons tous constater que les femmes ont été en première ligne durant cette crise comme le soulignent mes confrères des Echos.
Elles ont été surreprésentées parmi les acteurs de première ligne ; que ce soient les infirmières, les aides-soignantes ou les médecins. Mais elles ont aussi été surreprésentées parmi les victimes de cette même crise ; que ce soit en terme de précarité, de travail informel ou de métiers surexposés au virus dans l’hôtellerie ou le commerce.
D’autres constats sont d’ailleurs en train d’être établis, c’est le cas avec une étude du Boston Consulting Group. Cette étude a été faite pour la France, mais j’imagine que les leçons sont valables aussi pour la Belgique. Essentiellement, on y apprend que les femmes sortent plus affaiblies de cette période que leurs collègues masculins.
On y épingle, par exemple, que le recours au télétravail a tendance à pénaliser les femmes car elles sont 1,3 fois moins nombreuses que les hommes à disposer d’un espace isolé, et que donc elles ont 1,5 fois plus de risques d’être fréquemment interrompues. Puis il semblerait que dans le contexte des vidéoconférences, les femmes – en moyenne – ont plus de mal à prendre la parole et à faire passer leurs idées.
Cela, c’est pour le constat global… Mais on ne va pas rester sur une note négative. Selon mes confrères du quotidien économique Les Echos, l’idéal est que les femmes se préparent au monde de demain, et notamment à la transition énergétique (ce qu’on appelle la relance verte).
Elle est importante car les métiers de demain ne seront pas de « bullshit jobs » comme c’est parfois le cas aujourd’hui. Mais le « hic », c’est que ces métiers qui ont du sens sont l’apanage des hommes pour la simple raison que les filières scientifiques, qui donnent accès à ces métiers, sont remplies d’hommes.
C’est étonnant car les femmes sont même souvent meilleures en sciences que les hommes… Mais voilà pour diverses raisons culturelles et psychologiques, les jeunes filles désertent les filières scientifiques à l’université. C’est dommage et c’est une erreur ! Les parents devraient leur dire que la meilleure manière d’échapper au plafond de verre, c’est de ne pas rester sur le plancher collant des sciences humaines.
Terminons cette séquence par un poème de Louis Aragon :
L’avenir de l’homme est la femme
Elle est la couleur de son âme
Elle est sa rumeur et son bruit
Et sans elle, il n’est qu’un blasphème
Il n’est qu’un noyau sans le fruit
Sa bouche souffle un vent sauvage
Sa vie appartient aux ravages
Et sa propre main le détruit