L’argent des Belges et celui des autocaristes

Nous avons échangé quelques notions économiques sur la page Facebook Agents de voyages, au sujet des voyages à l’étranger.

Les agences ne sont pas prioritaires

L’un de nos contacts faisait remarquer que le monde des agents de voyages et des T-O n’était logiquement pas prioritaire aux yeux du Gouvernement, puisque par définition, il envoyait des citoyens belges dépenser leur argent à l’étranger, et donc au profit des pays accueillants. Cela semble évident. Néanmoins nous avons pensé qu’il fallait édulcorer quelque peu cette vision des choses.

En effet, si les Belges restent au pays durant ces prochaines vacances, cela sera sans doute bon pour notre économie. En revanche, si tous les autres pays font pareil, ce sera nettement moins bon !

Si nous sommes prêts à accueillir des étrangers chez nous, qui viendront dépenser leur argent à notre profit, il est juste d’accepter que des Belges puissent à leur tour partir à l’étranger.

Une balance qui s’équilibre

Ce qui importe, c’est la balance entre les dépenses des étrangers chez nous et celles des Belges à l’étranger. Nous avons lu récemment qu’environ 6 millions de Belges partent en vacances à l’étranger sur une période d’un an.

Or il y a justement 6 millions d’étrangers qui venaient en Belgique, jusque récemment en tout cas. Reste à voir si le Belge, bon vivant, dépense plus que le Néerlandais arrivant avec sa petite remorque, par exemple…

Les transporteurs ne paient pas de taxes ?

Comme nous signalions aussi que le secteur du voyage ne profitait pas qu’aux agences et T-O, mais aussi à tous nos transporteurs ainsi qu’à tous les commerces qui bénéficient de nos achats pré-vacances, on nous fait aussi remarquer que nos transporteurs ne paient quasiment pas d’impôts ni de TVA.

C’est vrai pour les compagnies aériennes. Mais en revanche, on a bien vu récemment leur impact sur l’emploi, chez Brussels Airlines, mais aussi chez Brussels Airport. Et enfin cela fait croire que les seuls transporteurs sont les compagnies aériennes et quelques sociétés de chemin de fer et de navigation.

Mais qui sont les grands oubliés ?

Les autocaristes ! La FBAA a récemment publié les chiffres alarmants du secteur. Pour ne citer que les plus importants du côté francophone, les autocars de BTtours, des Voyages Léonard, de Del-Tour ou de Généraltour, pour ne citer que ceux-là, ne roulent plus du tout, ne vendent plus un seul voyage, et sont dans l’attente quasi désespérée de décisions à leur sujet.

Et on peut considérer que le problème est encore 50% plus grand du côté flamand. Les autocaristes payent bien leurs impôts en Belgique, et leurs taxes aussi. Il nous tenait à cœur d’en parler.

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