L’Amérique sauvée de la honte par ses entrepreneurs

Elon Musk

Aux États-Unis, l’état d’esprit aujourd’hui pourrait se résumer par cette histoire. Au comptoir d’un bar américain, un policier blanc demande à un enfant noir assis à côté de lui : « que veux-tu faire quand tu seras grand ? ». La réponse : « être vivant ! »

La presse américaine reconnaît au travers de cette histoire que l’Amérique est en guerre contre elle-même. Le prestigieux New York Times rappelle les propos de Martin Luther King de 1967 : « une émeute, c’est le langage de ceux qu’on n’entend pas ! ». Et de fait, en plus de 50 ans, l’écoute n’a pas été au rendez-vous et le monde entier découvre, ou redécouvre, ce qu’il faut bien appeler la face noire (sans jeu de mots) de ce grand pays.

Je dis grand, parce que ce pays a montré au cours de la même semaine qu’il était capable du pire et du meilleur. Le pire, c’est notamment cette scène d’un policier qui étouffe de son genou un homme noir sans aucune réaction de ses collègues. Le meilleur, c’est le lancement de la fusée Space X, par Elon Musk, homme d’affaires bien connu et fondateur notamment de la marque de voitures Tesla.

Alors que cet homme d’affaires exceptionnel ne connaissait rien aux fusées, il y a 15 ans encore, il vient d’arriver avec ses équipes à expédier des astronautes vers la station internationale. Mieux encore, il rend service à la NASA, car jusqu’à présent, l’agence spatiale américaine dépendait des navettes russes.

Donc, durant la même semaine, le secteur privé a sauvé légèrement l’image écornée des États-Unis… D’ailleurs, c’est aussi le secteur privé, qui a été le plus prompt à réagir et à condamner ce meurtre. La direction de Netflix a rédigé un tweet, dans lequel elle dit clairement que « être silencieux, c’est être complice ». Et de fait, auparavant, les grandes marques restaient à l’écart de ces grandes questions sociales de peur de s’aliéner une partie des consommateurs. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

La marque Nike a été encore plus loin, elle a diffusé une vidéo dans laquelle elle a détourné son slogan « Just Do It » en « Don’t Do It ». D’autres marques ont suivi le même chemin de la dénonciation, comme Amazon ou Disney, même si c’est 48 heures après Netflix.

C’est rassurant, et comme l’écrivaient joliment mes confrères du quotidien français Les Echos, c’est la preuve « que sur la Terre comme sur la Lune, le salut américain dépend toujours largement de ses entrepreneurs ».

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