Alors que plusieurs sources confirment la reprise de la ville antique de Palmyre des mains des extrémistes, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, appelle à sécuriser le site archéologique à long terme et à redoubler d’efforts pour la protection du patrimoine syrien dans son ensemble.
« La protection du site archéologique de Palmyre est à la fois un enjeu culturel majeur, et un impératif pour la sécurité, la paix et le redressement de tout un pays. » a déclaré la Directrice générale. « Ce patrimoine a traversé les millénaires, il représente un ferment d’unité et d’identité pour le peuple syrien. Sa préservation est inséparable de la protection des vies humaines et fait partie intégrante de la réponse à une situation humanitaire d’extrême urgence. Il doit être laissé en dehors du conflit. »
« L’UNESCO tient en ce moment même à Beyrouth une réunion internationale d’urgence pour coordonner la protection du Patrimoine de la vieille ville d’Alep dévastée, et reste pleinement mobilisée aux côtés des responsables des antiquités syriennes avec tous ses partenaires pour la préservation du patrimoine syrien dans son ensemble. La situation exige la plus extrême vigilance et nécessite une coopération internationale constante au plus haut niveau, pour les prochaines décennies. Palmyre a déjà trop souffert du cycle infernal des pillages, des destructions et des combats. Ces dégradations doivent cesser, et l’UNESCO mettra tout en œuvre pour documenter ces dommages afin que ces crimes ne restent pas impunis. Je rappelle à l’ensemble des forces en présence la nécessité absolue de préserver ce patrimoine emblématique comme condition essentielle de la paix dans la région. » a-t-elle ajouté.
Oasis du désert de Syrie au nord-est de Damas, Palmyre abrite les ruines monumentales d’une grande ville qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique. Au carrefour de plusieurs civilisations, l’art et l’architecture de Palmyre mêle les influences gréco-romaines et perses aux traditions locales et représente un symbole d’ouverture et de tolérance.
Le site de Palmyre est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980, et sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2013.