Et si laisser dormir plus nos enfants permettait d’augmenter le PIB de notre pays ? Voilà une conclusion assez étonnante à laquelle arrive un institut américain.
Si nos enfants ont des difficultés à se lever le matin, cela ne sert à rien de pester contre eux, car c’est à la fois normal et dommage. Il faut par contre garder à l’esprit que s’ils se réveillent fatigués, cela a un impact sur la valeur de notre PIB, c’est-à-dire l’indicateur qui mesure la richesse d’un pays.
Prenons d’abord les choses par le bon bout : alors, c’est normal parce que selon l’académie américaine de la médecine du sommeil, la sécrétion de mélatonine des 13-18 ans se fait plus tard dans la soirée, et c’est ce qui explique que nos adolescents ont du mal à trouver le sommeil avant 23 heures, nous précise le journal français Investir.
Or, le souci, c’est que les adolescents ont besoin en théorie de 8 à 10 heures de sommeil, mais 60% d’entre eux déclarent – en tout cas aux États-Unis – ne dormir que 7 au maximum durant la semaine. Ils sont donc en déficit de sommeil, mais les faire coucher plus tôt n’est pas une mince affaire, à cause de cette histoire de mélatonine, et je n’évoque même pas les écrans auxquels ils sont scotchés…
« l’avenir n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt, mais plutôt à ceux qui se lèvent en forme ! »
Voilà pour le côté normal, mais c’est aussi dommage, car en plus d’être fatigués, ce manque de sommeil de nos adolescents a un impact sur la richesse du pays. En effet, Investir cite l’institut RAND, un institut gouvernemental américain, qui affirme que laisser dormir plus nos jeunes permettrait d’accroître la richesse d’un pays !
Pour cet institut RAND, la recette est simple : il suffirait de décaler le début des cours des écoles, collèges et lycées aux États-Unis à 08H30 au moins – au lieu d’une moyenne de 08H03. Ce simple recul du début des cours pourrait faire bénéficier la première économie du monde de 83 milliards de dollars en plus en une décennie et de 140 milliards sur 15 ans.
Donc, selon ces experts américains, le simple fait de faire démarrer les cours plus tard permet d’améliorer la performance scolaire puis professionnelle des élèves et la réduction du nombre d’accidents de la route liés à la fatigue chez les adolescents. L’étude relayée par Investir est même très précise, elle indique qu’une heure supplémentaire de sommeil augmenterait la probabilité d’atteindre le niveau de dernière année du lycée de 13.3% et cerise sur le gâteau, l’heure de sommeil supplémentaire permettrait aussi de terminer ses études universitaires avec une probabilité accrue de 9.6%.
Donc, en résumé grossier, contrairement à ce que l’on nous dit, l’avenir n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt, mais plutôt à ceux qui se lèvent en forme !