Parmi les choses positives liées à cette crise (si, si, je vous rassure, il y en a) c’est de voir émerger à nouveau des idées enfouies depuis quelques années mais qui maintenant font leur grand retour. C’est toujours sain de voir que certains ne s’abandonnent pas à l’ambiance morose et veulent encore aller de l’avant !
C’est le cas de cet éternel jeune homme qu’est Jacques Attali, il a beau avoir plus de 70 ans, il continue à fourmiller d’idées. Par exemple, pour les grandes entreprises qui ont peur de perdre le lien avec leurs salariés à cause du télétravail, il préconise de s’inspirer des codes de l’hôtellerie et de rendre plus désirables les sièges sociaux de ces entreprises.
Dès lors que le salarié se rendra moins souvent en entreprise, il faut rendre l’entreprise plus attractive, en faire un lieu de vie plus agréable, un lieu dédié plutôt aux réunions créatives. Pour cela l’hôtellerie de luxe peut être une source d’inspiration.
D’ailleurs ce secteur hôtelier, qui souffre tellement aujourd’hui, pourrait inspirer le futur design de nos hôpitaux et de nos maisons de repos. Il y a donc une reconversion à imaginer des services hôteliers mais dans d’autres lieux.
De même, certaines villes comme Melbourne ou Paris veulent profiter de cette crise pour instaurer la « ville du quart d’heure ».
Quel est ce concept ?
Il s’agit d’une ville où l’on trouve tout ce dont on a besoin à moins d’un quart d’heure de chez soi.
Cela sonne comme une promesse irréaliste, mais c’est l’idée d’un prospectiviste franco-colombien Carlos Moreno. Ce dernier a identifié 6 fonctions sociales incontournables qui font notre vie quotidienne : nous nous déplaçons pour nous loger, produire, nous approvisionner, accéder aux soins, apprendre et nous épanouir.
Ces six fonctions nous forcent à nous déplacer tout le temps pour aller à l’écolo, au boulot ou à la gym. Pour éviter ces mouvements pendulaires, qui nous font perdre du temps de vie, provoquent de la pollution et ne nous rendent pas heureux, certains beaux esprits pensent que la ville de demain devra être pensée pour que tout soit à notre portée en 15 minutes.
Vous me direz que c’est facile, si on construit une ville de zéro, mais comment faire avec les villes existantes ? Bonne question, la réponse, c’est de repenser nos villes, de par exemple, transformer les cours de récréation des écoles en jardins ouverts aux habitants pendant les week-ends, ou équiper certaines rues de parcours sportifs pour éviter de construire une salle de sport, etc.
On peut en rigoler ou en rêver, mais c’est le propre d’une crise : on peut se morfondre en attendant le retour du monde d’avant qui ne reviendra pas ou se remettre en cause et en profiter pour se changer.