La Tunisie sur la liste rouge

Alors que le variant Delta progresse à travers le monde, la Tunisie enregistre le taux de mortalité lié au Covid-19 « le plus fort » de tout le continent africain et de tout le monde arabe, alerte l’OMS, avec plus de cent décès par jour, pour une population de 12 millions d’habitants. Plusieurs sources mentionnent par ailleurs le règne de la corruption pour qui voudrait y être hospitalisé…

La France vient donc à son tour de placer la Tunisie sur sa « liste rouge ». « Les non-vaccinés ne pourront s’y rendre ou en revenir sans motif impérieux », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Un test négatif au Covid-19 de moins de quarante-huit heures — ou, bien entendu, le certificat européen de vaccination — sera exigé pour les personnes qui reviennent de Tunisie en France, et un isolement de dix jours sera obligatoire à l’arrivée. Les contrevenants s’exposent à une amende de 2.000 euros.

Depuis la Belgique, les voyages non essentiels restent vivement déconseillés. La Tunisie figurait déjà dans la liste belge des « pays à haut risque » depuis le 26 juin, avec interdiction d’entrée depuis le 8 juillet et de retour en Belgique pour les personnes qui « se sont trouvées sur le territoire de pays classés à très haut risque à un moment donné au cours des 14 derniers jours ».

A ces mauvaises nouvelles s’ajoute une situation politique confuse, le président Kaïs Saïed ayant gelé les travaux du parlement et démis le chef du gouvernement, s’octroyant le pouvoir exécutif. Des milliers de Tunisiens ont déferlé dans les rues malgré le couvre-feu en vigueur et célébré ce que beaucoup considèrent comme la tentative de donner un nouveau souffle au système après des mois de blocage politique et que d’autres considèrent comme un coup d’État.

[Source : Le Monde, ministère des Affaires étrangères]

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