La Thaïlande est fortement tributaire du tourisme. L’an dernier, le bilan financier a été lourd. Comme la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, toute personne qui entre en Thaïlande doit passer deux semaines en quarantaine. Réduire de 14 jours le temps de voyage d’une personne n’aide pas à attirer les visiteurs, c’est pourquoi la Thaïlande a exploré différentes manières de faire de la quarantaine une partie des vacances, au lieu de les réduire.
En janvier dernier, la Thaïlande a fait un premier effort dans ce sens. Six complexes de golf ont été autorisés à laisser leurs clients jouer leur 18 trous quotidiens, tout en étant « confinés » en quarantaine dans la propriété. Pour les établissements participants, cette politique a constitué une bouée de sauvetage vitale pour les aider à survivre à la pandémie.
Parmi ces complexes, trois sont à Kanchanaburi à l’ouest de Bangkok, un à Kanhon Nayok au nord de Bangkok, un à Petchaburi au sud de la capitale, ainsi qu’un à Chiang Mai dans le nord du pays.
Autre proposition faite: la mise en place d’une nouvelle politique de «quarantaine dans les hôtels de la région» qui permettrait aux visiteurs de passer un test PCR dès le troisième jour. Si le résultat est négatif, ils sont autorisés à quitter leur chambre et à se déplacer librement dans l’enceinte de l’hôtel. Les clients peuvent commencer à profiter des différents équipements et commencer leurs vacances.
Seules les régions de Chiang Mai, Phuket, Krabi, Surat Thani et Chon Buri seraient initialement visées. La mesure, si elle venait à se concrétiser, pourrait entrer en vigueur dès le mois prochain.
Un autre moyen de rendre la quarantaine plus agréable pourrait être expérimenté à Phuket. Les visiteurs pourraient passer leur quarantaine de deux semaines sur un yacht situé au large de l’île. Grâce à un bracelet intelligent, les signes vitaux tels que le rythme cardiaque et la température corporelle, ou encore la position géographique (GPS) seront surveillés.
Un séjour de ce type restera entièrement balnéaire et aucune excursion à terre ne sera autorisée. Au travers de ce projet, le gouvernement espère générer des recettes de l’ordre de $70 millions. A noter que les visiteurs devront toutefois présenter un test négatif afin de pouvoir embarquer.
(CD)