Le concept de la boutique duty free est né de l’esprit de Brendan O’Regan qui travaillait à l’aéroport de Shannon durant la fin des années 1940. Depuis, cette idée représente $70 milliards et se retrouve dans tous les aéroports du globe. Adele Berti, auteur spécialisé dans les technologies aéroportuaires chez Global Data, s’est penché sur la question de l’avenir de ce commerce.
«Contrairement à la croyance populaire, les produits que l’on trouve au duty free ne sont pas forcément moins chers que ceux vendus en ligne ou en ville. D’une manière générale, il n’y a aucune réglementation qui oblige les commerces duty-free de reporter l’économie de taxes sur les clients, les prix varient donc en fonction de la juridiction et des commerces, ainsi que de la structure locale des taxes.»
Le succès des boutiques duty free est expliqué par certains produits vendus en exclusivité, comme des éditions limitées. Maureen Hinton, directrice de la recherche sur le commerce de détail du groupe chez Global Data: «On retrouve le duty-free à une étape d’attente, c’est donc pratique parce que cela occupe, mais cela n’implique pas que c’est bon marché. Le côté pratique, c’est que si vous êtes en vacances et que vous avez besoin d’un produit spécifique, c’est plus facile et plus rapide de l’acheter à l’aéroport qu’en ville.»
Les opérateurs ajoutent également la possibilité de commander en ligne, avec l’option de retirer le produit en boutique à l’aéroport. «Une autre tendance récente était d’utiliser le duty-free en arrivant à un aéroport, même si à présent, c’est davantage le cas au départ.»
Pour Global Data, la technologie sera un élément clé pour améliorer l’expérience client, avec des solutions comme la réalité augmentée (AR) et les robots dotés d’une IA que l’on voit déjà dans certains aéroports. Maureen Hinton conclut: «Tout est dans les produits et l’expérience que l’on a avec eux. La réalité augmentée donne l’opportunité d’expérimenter un produit dans un environnement différent». (TI)