La région espagnole la plus visitée a battu cette année tous ses records, jusqu’à frôler la saturation, avec 14,5 millions de voyageurs accueillis entre janvier et septembre, en augmentation de 4,4%.
Et le gouvernement régional, tenu d’assainir ses finances, entend bien en profiter pour augmenter ses recettes, en particulier celles générées par la nouvelle taxe de séjour qui devrait entrer en vigueur en avril 2017.
Airbnb dans le collimateur
La plus forte hausse sera pour les appartements touristiques de Barcelone, qui passeront de 0,65 euro à 2,25 euros par jour et par visiteur. Ailleurs dans la région, l’augmentation sera de 50% passant de 0,45 euro à 0,90. Les plateformes de location en ligne, comme Airbnb, Booking et autres Homeaway, devraient être chargés de collecter directement cette taxe au moment de la réservation, ce qui sera une façon de les impliquer dans la lutte contre la fraude et les locations non déclarées.
Bien entendu, les associations de propriétaires et de gérants d’appartements touristiques de Barcelone s’insurgent à l’avance de cette mesure, qu’elles jugent « disproportionnée, injuste et totalement arbitraire » en mettant le niveau de la taxe journalière d’une simple location au même niveau que celle qui existe pour un hôtel cinq étoiles.
Les croisiéristes aussi
Alors qu’ils étaient jusque-là exempts de taxe de séjour, les passagers des bateaux de croisière restant moins de 12 heures au port devront payer 0,65 euro, le tarif restant de 2,25 euro par passager au-delà de 12 heures. Les professionnels du secteur craignent que la mesure n’affecte la compétitivité du port de Barcelone.
[Source : Les Echos]