Ceux qui ont la patience d’écouter les interminables Journaux Télévisés Spéciaux en savent un peu plus que les autres, mais à peine. Hier, on nous a dit et répété que tous les cas particuliers ne peuvent être pris en compte par une mesure globale.
Oui mais alors, comment traite-t-on ces cas particuliers ?
Une agence bien connue en région liégeoise nous confie par exemple le problème suivant. Elle a un groupe qui revient du Laos demain matin. Tous les clients sont originaires de la région Liège-Visé.
Ils sont partis à Zaventem en laissant leur voiture près de l’agence, et en empruntant un autocar, comme pour tout voyage de groupe bien organisé.
Mais au retour, comment faire ?
Les autocaristes ont mis leurs chauffeurs en chômage technique. Il faudrait donc en trouver un dont le patron roule lui-même… Oui mais ! peut-il faire du « transport en commun » ? Personne ne répond à cette question, et pourtant la responsabilité de l’agence est engagée… Et chose curieuse, la FBAA (Fédération des autocaristes) ne répond qu’à ses membres…
De tous les intervenants entendus hier, celui qui parlait avec le plus de bon sens était le Commandant en chef de la police fédérale. Il expliquait qu’il n’y a pas de raison d’embêter les gens s’ils agissent de bonne foi et en prenant toutes les mesures qui s’imposent. Donc pour notre agence visétoise, comme le groupe se compose de 18 personnes, il semble logique d’agir comme pour les transports en commun.
Tolérance… tolérance
On loue (si on trouve) un car de 50 places, on assied les personnes en gardant un espace convenable, sauf que les couples ont le droit d’être assis ensemble puisque, de toute manière, il y a fort à parier qu’ils partagent le même lit ! Et on espère que si le car est contrôlé en cours de route, il aura affaire à un policier avec bon sens, comme son patron.
On comprend que les cas particuliers ne peuvent tous être décrits. Mais alors qu’on fasse preuve d’un peu de tolérance, c’est le minimum.