Je vois dans un titre de Trends-Tendances : « Révolution dans les services bancaires : la fin du ‘gratuit’ ». Immédiatement, je me demande si j’étais un des seuls clients de mes banques à n’avoir plus rien de gratuit depuis des lustres ! Suis-un gogo qui s’est fait avoir durant tout ce temps ?
Et puis me revient à l’esprit ce problème de la gratuité dans les domaines du voyage et du tourisme. Vous serez d’accord avec moi pour dire que rien n’est jamais gratuit, à part PagTour. Dans un hôtel, par exemple, si on vous dit que le petit-déjeuner est gratuit, n’en croyez rien: disons plutôt qu’il est inclus dans le prix de la chambre, et donc le client pressé qui ne le prendrais pas contribuerait à la marge bénéficiaire de l’hôtelier.
Oui mais, me direz-vous, il y a aussi le Wi-Fi gratuit, ou l’usage de la salle de sport ? Allons, ne soyez pas naïf : ce qui vous est « offert » a été ajouté en amont dans les frais généraux de l’hôtel, sur base desquels le prix de vente d’une chambre est calculé.
Il y a quand même des cas « limite ». Par exemple, quand la compagnies Emirates déclare vous offrir l’entrée à l’Expo Universelle de Dubaï, à condition de voler sur Emirates bien sûr, elle offre réellement ces tickets ! Mais il y a forcément quelqu’un qui soit les achète pour vous les offrir, soit les donne dans une action de marketing couplée ; et dans ce cas, l’organisateur ne subit pas une perte, mais bien un manque à gagner.
C’est bien sûr du vécu : « Papa, prenons plutôt cet hôtel-là, le petit-déj est gratuit ». « OK, mais as-tu vu qu’il coûte 30 € de plus que l’autre ? Est-on vraiment gagnant ? » Qu’à cela ne tienne : il y a un aspect psychologique non négligeable dans ce « mensonge » de marketing : l’impression de faire une bonne affaire ! Mais c’est un leurre. Et tout client lambda, c’est bien connu, veut le leurre et l’argent du leurre.