Les géants du Net comme Google, Facebook, Apple et Amazon sont aussi dans le collimateur de la justice américaine. Et comme cette fois, c’est du sérieux, les cours des actions de ces géants du numérique ont chuté en Bourse.
Comme quoi l’impossible peut quand se produire… Et l’impossible, c’est de voir des géants économiques, comme Google, Facebook, Amazon et Apple, être inquiétés par la justice américaine. Pendant 20 ans, ces firmes sont restées à l’abri de quasi toute réglementation ; d’abord, parce que le peuple américain était fier d’être à l’origine de ces multinationales du numérique et ensuite, parce que le gouvernement américain était fier d’avoir des champions mondiaux dans un secteur d’avenir. Les Américains se moquaient même des Européens en déclarant que, quand une innovation voyait le jour, les Américains en faisaient un business, les Chinois la copiaient et les Européens la réglementaient.
Mais si j’ai utilisé le verbe au passé, c’est parce que les Américains ont changé d’avis, ou plutôt leurs politiciens : ils veulent davantage réglementer ces géants du Net, et chacun pour ses raisons propres. Les Démocrates parce qu’ils pensent que ces géants, et notamment Facebook, ont permis indirectement d’influencer la dernière élection présidentielle et à Donald Trump de devenir président. Quant aux Républicains, ils estiment que tous ces patrons de la Silicon Valley ne les aiment pas et votent plutôt Démocrate.
Désormais, Google, Apple, Facebook et Amazon ne sont plus au dessus des lois… et ils viennent de le comprendre!
En plus, ces géants d’Internet sont également accusés de tuer l’innovation ou de la kidnapper à leur seul profit. Comment ? C’est simple, chaque fois qu’un concurrent sort un service ou un produit original, ils s’arrangent pour l’acheter à coups de milliards. Et si le concurrent résiste, ils copient les nouvelles fonctionnalités et ils le tuent à petits feux…
Évidemment, les géants du Net savent qu’ils sont dans le collimateur des régulateurs. En Europe, c’est déjà le cas, mais voir les Américains saisir ce dossier sérieusement, c’est une nouveauté. Et c’est pour cette raison que ces quatre géants dépensent des fortunes en lobbying auprès des cabinets d’avocats et des bureaux d’études pour tenter d’influencer les décisions des politiques. Les donations, puisque c’est comme cela qu’on appelle cette forme de lobbying, ont atteint 78 millions de dollars en 2018 pour ces firmes technologiques.
En fait, ces enquêtes ne font que démarrer et personne n’est certain qu’elles aboutiront… En attendant, la simple annonce de ces enquêtes a fait trembler les actions de ces mastodontes d’Internet : leur cours a été envoyé au tapis. Désormais, Google, Apple, Facebook et Amazon ne sont plus au-dessus des lois… et ils viennent enfin de le comprendre !