Cinq aéroports internationaux de Cuba avaient déjà ouvert à la mi-octobre aux charters, sauf celui de La Havane. Depuis la mi-novembre, c’est chose faite, mais le défi reste de taille. Si l’un des arguments mis en avant sont les bons résultats dans la lutte contre la pandémie, une inquiétude subsiste: celle des cas importés.
Selon un récent article du Figaro, des cas positifs ont été détectés sur les vols de touristes britanniques et russes qui se sont rués vers les plages. « C’est incontestablement un grand risque, a reconnu le professeur Francisco Duran, épidémiologiste en chef du ministère de la Santé. Je pense qu’il est nécessaire que notre population en soit consciente, afin qu’elle se protège et protège les personnes qui arrivent.»
Cuba mise donc sur le slogan de «destination sûre». Au niveau du continent américain, ses chiffres sont parmi les plus faibles avec 7’225 cas pour 11,2 millions d’habitants. Les consignes de sécurité comprennent un test PCR à l’arrivée (compter 30 dollars), avec un isolement jusqu’à l’arrivée des résultats (24h). Une présence médicale est assurée en permanence à l’hôtel.
« La stratégie efficace de contrôle de l’épidémie est un atout pour Cuba» car « les touristes des prochains mois vont chercher des destinations sûres, d’un point de vue sanitaire », souligne Ricardo Torres, économiste auprès de l’université de La Havane. Alors, « oui, il faut protéger la vie des gens mais il faut aussi relancer notre économie qui est à genoux ».
La réouverture est à l’origine de la décision d’Edelweiss Air de reprogrammer ses vols directs de Zurich sur La Havane dès la mi-décembre.
(CD)