Le 5 octobre dernier, le GNTO à savoir l’office de tourisme de Grèce a organisé un webinaire pour découvrir virtuellement Volos et le Pélion, l’occasion de s’évader en Grèce, hors des sentiers battus. Une escapade que nous avons déjà réalisée et à laquelle nous vous convions également pour vous encourager à découvrir un bout de terre grecque, hors des sentiers battus.
Les Grecs ne s’y trompent pas, ce sont les premiers à s’offrir une escapade dans la péninsule du Pélion, entre mer et montagne, là où déjà les dieux antiques aimaient se divertir en été. Ici le cœur balance entre le bleu cristallin de la mer Egée et le vert chatoyant d’un arrière-pays tapissé d’oliveraies et de forêts denses, de quoi vivre des vacances actives au cœur d’une nature empreinte d’une douceur de vivre toute méditerranéenne.
Au Sud de la Thessalie, la péninsule du Pélion s’étire dans la mer Egée comme un index qui se recourberait dessinant ainsi un golfe aux eaux particulièrement paisibles. Les villages ont choisi de se percher sur les flancs de la montagne hors de portée des pirates mais sous la domination des Ottomans qui s’installèrent sur la côte, la région connaîtra dès le 18ème siècle son âge d’or grâce à la sécurité et à l’autonomie offertes par les envahisseurs en échange du paiement d’un tribut.
Toutefois les guerres mondiales et plus tard le séisme dévastateur de 1955 jetèrent de nombreux habitants sur les routes de l’étranger. Depuis une vingtaine d’années, la péninsule se réveille et les villages redeviennent les ruches du passé avec une prédilection pour l’activité touristique, en capitalisant sur la richesse du patrimoine naturel.
Volos, la cité des Argonautes
La légende raconte que depuis le port de Volos Jason embarqua à bord d’une galère manœuvrée par une cinquantaine de héros grecs, les Argonautes, à la recherche de la fameuse Toison d’Or qu’il offrira à son oncle, le roi Pélias.
Un mythe qui n’a jamais cessé d’animer la mémoire collective au point que la municipalité de Volos construisit une réplique du voilier qui parcourut en 2008 une distance de 1200 miles marins entre Volos et Venise, entraîné par 50 rameurs originaires de tous les pays de l’Union Européenne. Une belle aventure qui laisse rêveur quand on admire la réplique amarrée aujourd’hui dans le port de Volos.
Entièrement reconstruite après le séisme de 1955, Volos offre les atouts d’une ville étape d’autant qu’on y trouve tous les services. Elle abrite cependant un petit musée archéologique, un modèle du genre avec de belles pièces dont une collection unique de stèles funéraires. La vie s’articule autour du front de mer de plusieurs kilomètres, bordé des terrasses de cafés et de restaurants qui offrent une vue imprenable sur le port.
Lieu privilégié de rencontres et d’observations du quotidien des Grecs qui se partagent entre la pêche et le tourisme mais aussi l’occasion d’admirer les yachts proposés à la location si du moins vous avez en poche une licence de capitaine ! Faire du cabotage à l’intérieur du golf à la recherche de petites criques, s’embarquer vers les Sporades et plonger dans les eaux limpides de la mer Egée sont un must pour les moussaillons occasionnels.
Ode à une vie paisible
D’un bout à l’autre, la péninsule collectionne des villages accrochés sur les flancs du mont Pilio, sillonnés par un lacis de routes étroites qui multiplient les virages en lacet.
Sur son versant Est, chaque coude ouvre une fenêtre sur les forêts denses de châtaigniers, de hêtres et de chênes ou alors sur les falaises abruptes qui plongent dans la mer vers des criques qui rappellent qu’un jour, il y eut ici des ports qui expédiaient une importante production locale de laine et de soie aux quatre coins de la Méditerranée.
Tsagarada essaime ses maisons de pierre dissimulées derrière les hortensias le long de routes tellement boisées que les habitants parlent d’une bourgade au cœur d’une mer verte. Au centre du village, l’éternelle place centrale, envahie de terrasses garnies de chaises en bois, offre une halte bienvenue à l’ombre des frondaisons d’un platane millénaire de près de 15 mètres de circonférence !
Qui vient à Pinakates plonge dans un petit musée vivant car ce village aux belles demeures traditionnelles suspendues au flanc de la montagne a eu la chance d’être investi par quelques familles qui ont restauré à l’ancienne le patrimoine architectural du petit bourg.
Tout autour de la place dominée par une église à campanile s’éparpillent de hautes maisons de pierre aux murs épais avec un dernier étage en bois émaillé de nombreuses fenêtres, certaines en trompe l’œil donnant l’illusion de lucarnes colorées.
Ici on doit abandonner sa voiture en haut du village et s’égarer entre les ruelles pentues et empierrées qui s’enroulent autour de la place, de quoi plonger le visiteur dans une ambiance rurale qui fleure bon une Grèce authentique.
Makrinitsa est un autre bourg qui veille à sauvegarder son patrimoine bâti qui s’étire sur une pente abrupte, de quoi offrir un superbe balcon sur Volos, ville blanche et plate qui se déploie au bord de son golfe bleu. Cette proximité en fait un haut lieu du tourisme d’autant qu’ici, l’altitude assure une fraîcheur appréciée pour ceux qui cherchent à échapper à la chaleur qui écrase le port en été.
Un feston de criques sauvages
Sur la côte orientale, les falaises s’effritent, ménageant dans la dentelle du littoral des criques qui ont des airs de lagon avec leurs plages de galets ronds et colorés sur fond de mer turquoise. Il reste à dénicher ces coins de paradis, accessibles au terme d’une balade à pied dans un maquis court et dense ou alors en bateau. Mylopotamos, Fakistra, Limnionas, autant de petites calanques divines aux reflets bleus qui scintillent en contrebas, au-delà de forêts touffues.
Damouchari est le port historique de Tsagarada qui connut des heures de gloire quand il accueillait des navires qui embarquaient la laine et la soie du Pélion. Aujourd’hui, cette anse naturelle coule des heures paisibles dans l’attente des touristes d’un jour qui viennent y louer des kayaks et s’y restaurer sur des terrasses qui dominent une plage de gros galets blancs. Un sentier de quelque 3 km permet de rejoindre Agios Ioannis, la plus longue plage de minuscules cailloux blancs sur le versant égéen.
Au sud de la péninsule, Horto est un charmant port de pêcheurs du golfe Pagasétique au bord duquel s’égrènent tavernes et restaurants. L’eau y est si claire et si paisible qu’elle invite à la baignade d’autant que le soleil couchant inonde le site de sa lumière dorée en fin d’après-midi. Les plus aventureux loueront les services d’un manège pour s’offrir une longue balade à cheval sur la plage de Koropi avant de s’égarer dans les oliveraies. Images paisibles d’un quotidien sans façons que les Grecs partagent volontiers avec l’étranger.
Texte : Christiane Goor Photos : Charles Mahaux
Infos pratiques.
Y aller : Depuis Bruxelles, le plus simple est encore de partir avec TUI qui offre 2 vols directs hebdomadaires www.tuifly.be/fr. Sur place il vaut mieux louer une voiture car elle s’avère essentielle pour circuler dans la péninsule. Attention les distances sont courtes mais les routes étroites et en lacets ralentissent le rythme. Ne comptez pas sur un gps efficace sur place et offrez-vous une carte routière détaillée. Enfin révisez votre alphabet grec car dans le Pélion, la plupart des lieux sont indiqués en grec.
Louer un bateau : Sail Aegean, une compagnie belgo-grecque de location de voiliers, offre la possibilité de s’embarquer avec un skipper ou, si vous êtes en possession d’un permis de navigation, de larguer les amarres vers le golf ou les Sporades. Volos est leur principal port d’attache www.sailaegean.eu.
Se loger : Une expérience à ne pas manquer, la très belle chambre d’hôtes tenue par un couple de Belges installés à Pinakates, une façon de s’immerger dans le patrimoine du village puisque les chambres sont organisées dans une authentique demeure de 1847 www.pinakates.com . Enfin si vous cherchez à la fois un confort douillet, du romantisme et une bonne table, laissez-vous tenter par l’hôtel Leda à l’entrée de Horto www.ledapelion.com
Magnifique article, qui donne envie d’y aller!
Mais selon moi, votre article a deux grands manquements:
_une carte de grèce sur laquelle on peut voir où exactement se trouve cette péninsule de Pélion. Maintenant je dois encore aller chercher cela moi même et je suis parresseux…
_Dans la rubrique « Y aller » vous mentionnez que TUI opère 2 vols par semaine. Mais vers quel aéroport ? Athènes ?