La fonte du glacier Blanc sous la loupe

Une station météorologique vient d’être installée à quelque 3200 mètres près du refuge des Ecrins afin d’enregistrer les paramètres climatiques du site. Les agents du Parc national des Ecrins et de l’IRSTEA ont à nouveau collaboré pour mener à bien l’opération, les 4 et 5 août dernier. Outre les données de température et d’humidité, cet équipement mesure également la force et la direction du vent, la hauteur de neige et les radiations.

Ce programme sera complété par des systèmes de prises de vue automatiques. Autant de données collectées qui seront utiles au suivi du glacier et seront, à terme, mises à disposition du public, des professionnels et pratiquants de la montagne. Une démarche qui sera soutenue financièrement par la Région SUD.

Alors que la chronique de la mort annoncée du glacier de Sarennes est en passe de se terminer d’ici 4 à 6 ans, les glaciologues se tiennent au chevet du glacier le plus méridional des Alpes.

Cette situation géographique a justifié d’inscrire le glacier Blanc dans le réseau GLACIOCLIM, déclinaison nationale du réseau mondial de suivi des glaciers (WGMS). Depuis 2018, six nouvelles balises complètent le dispositif d’étude afin d’étudier le glacier blanc sur toute sa longueur.

Vedette malgré lui

En période de canicule, il devient une vedette bien malgré lui… triste symbole d’un constat sans appel. La machine à réchauffer le climat s’est emballée. Pour nombre de glaciers, il est déjà trop tard pour l’enrayer.

Les glaciers des Ecrins recouvraient 100 km² en 1980, 70 km² en 2010… contre 60 km² aujourd’hui. Depuis 1980, ce sont 60 glaciers qui ont disparu. Dans quarante ans, il ne devrait en rester qu’une dizaine dans les Ecrins…

[Source : La Lettre des Ecrins]

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