La coupe du monde de football a éclipsé le brûlant soleil du mois de juillet en France… et engendré des résultats décevants pour le tourisme hexagonal. Pire, les Français sont partis chercher le soleil ailleurs…
« Cela prouve que le beau temps est une condition nécessaire mais pas suffisante pour assurer une bonne fréquentation touristique. Plusieurs facteurs se conjuguent cette année pour expliquer un mois de juillet en demi-teinte », explique Didier Arino, directeur du cabinet ProTourisme…
Pour lui, la première raison, c’est l’indéniable effet Coupe du monde. Deux millions de Français ont déclaré qu’ils attendraient la fin de la compétition pour partir et cela s’est vérifié dans la fréquentation. Le deuxième élément, très important, c’est la très forte augmentation des départs à l’étranger des Français.
Un rapport qualité prix pas toujours au rendez en France
« Après plusieurs années où ils sont davantage restés dans l’Hexagone, suite notamment aux crises géopolitiques qui ont secoué le Maghreb, de nombreux Français ont décidé de retrouver ces destinations », analyse-t-il. Ainsi, la Tunisie est en forte hausse avec 25%. Mais elle part de loin…
Et les grèves à répétition à la SNCF et à Air France ont également contribué à accélérer les réservations vers les destinations étrangères, beaucoup plus faciles au départ des grandes métropoles avec les compagnies low cost. Enfin, beaucoup de Français estiment que le rapport qualité prix n’est pas toujours au rendez-vous en France et cherchent alors des solutions ailleurs.
Le mois d’août ne rattrapera pas le retard…
Reste le mois d’août qui s’annonce bien, même si dans les endroits qui font déjà le plein, il est difficile de faire plus ! Le retard pris en juillet ne sera donc pas entièrement rattrapé. En revanche, si le mois de septembre est meilleur qu’escompté, tout reste possible.
Au final, on peut estimer que 2018 sera au minimum une année correcte et qu’elle sera bonne, voire très bonne, pour certaines destinations. L’Île de France, portée par la clientèle étrangère, devrait progresser. En revanche, cela s’annonce plus compliqué pour la façade Atlantique.