Tandis que les médias colportent le message institutionnel de la santé publique, la vie de tous les jours révèle les pratiques des gens ordinaires. Et là, hélas, la distance se fait asociale. On perçoit l’autre comme un contaminé tout en oubliant qu’on est soi-même un potentiel contaminant.
On croit d’être protégé parce qu’on est en famille ou entre amis, alors que les statistiques montrent que grand nombre de nouveaux cas se retrouvent justement à l’intérieur d’un même groupe social. A ce jour, les informations que la communauté scientifique a fait connaître à propos de la contagion sont aussi mutantes que le virus lui-même.
Malgré les aller-retours des spécialistes et les fortes contradictions de la classe politique, depuis le début de la pandémie, chacun de nous s’en est déjà fait une idée de comment réagir dans la vie quotidienne. Et puisque l’être humain a montré pendant des siècles une incroyable capacité d’adaptation aux situations les plus extrêmes, nous savons déjà que le confinement que l’on croyait insurmontable n’a finalement pas été ni si tragique ni si injuste, bien qu’il nous ait temporairement privés de nos libertés.
La question que l’on doit se poser maintenant est celle de la suspicion. Cette foule d’anonymes que nous avions l’habitude de côtoyer sans faire attention le temps d’un déplacement en métro, bus, train ou avion devient maintenant visible et, pire, vecteur d’infection.
Méfiance et soupçons peuvent avoir des conséquences encore plus graves que la pandémie si les fameux « gestes barrière » dépassent le simple cadre de la vigilance de santé pour devenir un véritable blâme social.
La distance se fait asociale
Tandis que les médias colportent le message institutionnel de la santé publique, la vie de tous les jours révèle les pratiques des gens ordinaires. Et là, hélas, la distance se fait asociale. On perçoit l’autre comme un contaminé tout en oubliant qu’on est soi-même un potentiel contaminant.
On croit d’être protégé parce qu’on est en famille ou entre amis, alors que les statistiques montrent que grand nombre de nouveaux cas se retrouvent justement à l’intérieur d’un même groupe social. A ce jour, les informations que la communauté scientifique a fait connaître à propos de la contagion sont aussi mutantes que le virus lui-même.
Malgré les aller-retours des spécialistes et les fortes contradictions de la classe politique, depuis le début de la pandémie, chacun de nous s’en est déjà fait une idée de comment réagir dans la vie quotidienne.
Et puisque l’être humain a montré pendant des siècles une incroyable capacité d’adaptation aux situations les plus extrêmes, nous savons déjà que le confinement que l’on croyait insurmontable n’a finalement pas été ni si tragique ni si injuste, bien qu’il nous ait temporairement privés de nos libertés.
La question que l’on doit se poser maintenant est celle de la suspicion. Cette foule d’anonymes que nous avions l’habitude de côtoyer sans faire attention le temps d’un déplacement en métro, bus, train ou avion devient maintenant visible et, pire, vecteur d’infection.
Méfiance et soupçons peuvent avoir des conséquences encore plus graves que la pandémie si les fameux « gestes barrière » dépassent le simple cadre de la vigilance de santé pour devenir un véritable blâme social.
C.A.T.