La CSTA (Chambre Syndicale du Transport Aérien) et l’UAF (Union des Aéroports Français) réclament pour le transport aérien français un service de navigation aérienne fiable dont les services rendus doivent être à la mesure des redevances payées
4ème jour de grève consécutif d’une minorité de contrôleurs aériens
La Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA) et l’Union des Aéroports Français (UAF), demandent aux pouvoirs publics de faire cesser une grève qui pénalise essentiellement le transport aérien domestique français et les aéroports français
Ce mouvement, prévu pour durer 5 jours, des contrôleurs aériens a un double impact. D’abord, pour la première fois, un syndicat minoritaire – l’UNSA-ICNA – a déclenché la mise en place du service minimum dont la contrepartie est l’obligation d’annuler des vols.
Surtout, ces annulations demandées par la DGAC touchent en premier lieu les vols court-courriers et domestiques français, en raison des modalités de grève choisies et du maintien des survols de transit internationaux.
Aussi, la Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA) et l’UAF, membres de la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande) représentant 95% du transport aérien français, interpellent les pouvoirs publics afin de mettre un terme à cette conflictualité récurrente :
- Faire cesser ces grèves qui nuisent essentiellement à la santé des compagnies françaises, outil majeur de l’attractivité nationale,
- S’interroger sur la nécessité de réformer une organisation du contrôle aérien inopérante, pour rendre aux usagers qui les financent les services qu’ils sont en droit d’attendre.
La CSTA et l’UAF rappellent que les services rendus par l’État pour assurer la circulation aérienne sont intégralement financés par les usagers au travers des redevances de navigation aérienne : redevance de route pour les survols et redevance pour services terminaux payée par les compagnies aériennes françaises en grande partie.
En 2016, les contrôleurs aériens français ont généré plus de la moitié des mouvements de grève en Europe, avec 13 jours de grève en France sur un total de 41 en Europe.
Le transport aérien français, ses passagers, l’attractivité de la France, de ses territoires et les emplois qui en dépendent, payent le prix le plus élevé de ces grèves à répétition.
La CSTA et l’UAF réclament pour le transport aérien français un service de navigation aérienne fiable dont les services rendus doivent être à la mesure des redevances payées.
Pour mémoire :
La CSTA et l’UAF rappellent qu’en 7 ans, la majorité des grèves ATC européennes ont eu lieu en France. Les 20% de contrôleurs aériens français ont fait grève 108 jours de 2010 à 2016, soit près de 40% des 278 jours de grève au niveau Européen sur cette période[1].
[1] Source : A4E, PriceWaterhouseCoopers pour AE4