Pour la police, l’arrivée de la 5G va compliquer les écoutes et les localisations, pratiquées par les services de police et de renseignements. Et c’est également un danger en matière de lutte contre le terrorisme.
Les services de sécurité paniquent face à la 5G. C’est avec ce titre que le journal Le Monde a alerté ses lecteurs. En effet, les fans des nouvelles technologies attendent avec impatience le déploiement de la 5G en Belgique et ailleurs en Europe, car la 5G va ouvrir la porte à de nombreuses nouveautés dont notamment l’interconnexion entre des milliards d’objets connectés.
Mais la 5G, c’est aussi une immense inquiétude, pour ne pas dire la frousse de leur vie, pour les services de sécurité européens. Les Etats-Unis ont bien compris ce danger et c’est l’une des raisons pour lesquelles Donald Trump a mis à l’index la société chinoise Huawei. Cette firme chinoise est soupçonnée, par les Américains, d’entretenir des liens étroits avec l’Etat chinois et donc d’être une sorte d’espion industriel à la solde du gouvernement de Pékin.
Mais aujourd’hui, les services de sécurité européens ont sorti un rapport assez alarmant. Selon le Belge Gilles de Kerckhove, qui coordonne la politique anti-terroriste de l’Union européenne, le danger de la 5G est sous-estimé, car selon lui, la 5G risque de rendre très compliquées les écoutes, les identifications et les localisations pratiquées par les services de polices et de renseignements. Par exemple, la 5G permettra à des appareils connectés de communiquer entre eux sans passer par le réseau central d’un opérateur télécom style Proximus.
Vu sous l’angle de la technologie, c’est un plus, car les atouts sont clairs : ce sera plus rapide et la sécurité en sera accrue. En effet, grâce à la 5G, tous nos objets du quotidien vont pouvoir être connectés simplement et à moindre coût au réseau. Cela permettra, entre autres, à notre voiture, à l’éclairage public, aux transports en commun, aux dispositifs médicaux, et aux systèmes de sécurité d’être connectés et de partager des informations.
Le débat à venir est simple : faut-il mettre en avant la protection des données ou notre sécurité ?
Le débat n’est pas nouveau mais l’arrivée de la 5G le rend encore plus aigu. L’enquête du journal Le Monde montre qu’une des solutions consisterait à encadrer légalement la 5G. En clair, de ne pas laisser seulement l’industrie décider de tout, mais d’y intégrer les aspects de sécurité. Le débat ne fait donc que commencer…