Joëlle Dessard : L’Afrique du Sud, mon choix, ma révélation

Giant's Castle dans les montagnes du Drakensberg au KwaZulu Natal © Hervé Ducruet

A 59 ans, après 38 années d’expérience dans l’univers de notre industrie touristique, dont au moins 10 années dans celui de Visit USA, Joëlle a pris la décision, probablement la plus importante, de sa vie.

L’avènement de Trump fut un 1er élément déclencheur, qui l’a encouragé à ne pas poursuivre l’aventure américaine.

Étal d’épices indiennes au Victoria Street Market à Durban © Hervé Ducruet

L’exil vers l ‘Afrique du Sud, avec ses propres mots :

« Je ne suis pas partie avec ma tête mais avec mes tripes. Ce pays dégage une énergie hors du commun, la beauté de ses paysages, une société multiculturelle qui se respecte. »

Elle décrit son pays d’adoption comme un pays en transition où l’apartheid fait place à la Rainbow Nation, si chère à Nelson Mandela. La mention du mot « apartheid » n’existe pratiquement plus, sauf dans certains milieux d’anciens nostalgiques très minoritaires.

Dans les rues de Durban © Hervé Ducruet

Depuis 1994, avec Mandela et sa nouvelle Constitution, ce pays garantit à son peuple un environnement sain, la liberté sexuelle, religieuse, l’égalité hommes/femmes, le droit à l’éducation.

Une population constituée à 80 % de noirs, 8% de blancs, 2% d’indiens/asiatiques, et 10% d’origine métissée. C’est parmi cette frange de la population que l’on retrouve une communauté musulmane. Là-bas être musulman n’est pas une définition religieuse mais une culture.

Un petit rappel historique : les 1ers esclaves venaient d’Indonésie, de Batavia exactement, l’actuelle Jakarta, et ancienne colonie hollandaise. 80%des musulmans d’Afrique du Sud vivent d’ailleurs au Cap.

Aperçu de Soweto depuis le pont surplombant le bidonville de Kliptown © Hervé Ducruet

Tout n’est pas rose pour autant, avec 28% de chômeurs, et avec 60% de la population qui a moins de 35 ans. La sécheresse touche également ce splendide pays, mais sa population participe à résoudre le problème en respectant et s’imposant ou adaptant un autre mode de vie.

En cas de pénurie, une consommation limitée à 50 litres d ‘eau par jour et par personne fait réfléchir et fait changer bien des habitudes, ancrées comme immuables dans notre subconscient.

V&A Waterfront à Cape Town © Hervé Ducruet

Un double exemple : se brosser les dents avec un verre d’eau sans laisser couler le robinet, prendre sa douche avec un seau entre les jambes qui se remplira d’office et qui servira à vider les toilettes sans avoir à tirer la chasse d’eau.

En attendant, même sans sécheresse, la consommation d’eau de distribution a diminué de 50% rien qu’à Capetown.

Simple, au lieu de donner des leçons, nos politiques devraient prendre exemple sur ce pays, et pourquoi pas, introduire un cours de nouvelles habitudes de vie.

Quartier de Sandton à Johannesburg © Hervé Ducruet

Un pays aux 28 partis politiques différents, aux multiples ethnies, avec des services sociaux minimalistes et qui octroie une pension mensuelle à ses travailleurs en fin de carrière de 90 à 150 euros par mois, peut se permettre de donner certaines leçons.

Un pays qui n’arrête pas de se construire, d’évoluer, de s ‘adapter, d’aimer simplement la Vie. Vous aurez compris le choix de Joëlle de s’établir en Afrique Australe, travaillant pour une agence locale, et surtout pour partager sa passion comme guide local dès que son badge officiel lui sera délivré.

Elle reste déjà et toujours à votre disposition : [email protected]

 

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