C’est un appel quasiment de détresse qu’a lancé le Président du Skal Club de Bruxelles. Et comme nous avons fait une expérience semblable, nous sommes convaincus qu’il a raison.
Le Skal de Bruxelles cherche un endroit pour ses réunions : une salle d’une capacité de 20 à 30 personnes, avec un équipement de base pour une conférence, sur base régulière d’un mercredi par mois, en soirée, se terminant par un repas auquel les participants s’inscrivent librement. Pas des quoi fouetter un chat.
Nous – je veux dire Pagtour – avons aussi cherché une salle pour un prochain événement. Et dans ces deux cas, les réponses ou les offres reçues de la part des hôteliers sont réellement inadmissibles, parfois hallucinantes : une incompétence totale à prendre en compte la demande précise du client.
ll me faut aussi préciser – c’est un signe des temps – que ces deux demandes concernaient Bruxelles et sa périphérie, à l’exception du centre-ville : personne ne veut plus faire de réunion au centre-ville. Inutile de vous expliquer pourquoi.
D’où vient ce problème ? Je pense pour ma part qu’il vient d’un manque de personnel et d’un manque de compétences du personnel en place. On sait que l’hôtellerie est devenue ces deux dernière années un secteur en pénurie. Il est vrai aussi que les jeunes ne semblent pas très attirés par une profession passionnante, mais aux horaires souvent aléatoires, et qui demande des prestations le matin tôt, le soir tard, le week-end… Les salaires ne sont peut-être pas des plus attrayants non plus, mais sans doute pourrait-on pointer du doigt le niveau des indemnités de chômage en Belgique, qui sont très proches d’un salaire de base pour un débutant.
En attendant, quand on envoie une demande, il faut parfois (c’était notre cas) envoyer deux, parfois trois rappels, le tout pour obtenir une réponse toute faite, non personnalisée, non adaptée à la demande, et parfois ridicule : alors que nous demandions une salle pour 150 personnes, il nous a été répondu qu’il n’y avait plus assez de chambres disponibles…
Après cela, on s’étonnera des chiffres du MICE à Bruxelles et dans sa proche banlieue, qui sont dramatiquement bas. Or on sait que si un touriste dépense environ 250 € en 24 heures, un participant à un congrès ou une réunion en dépense 500. Et si les concerts sur le plateau du Heysel attirent la grande foule, ils provoquent bien plus de nuisances qu’ils ne rapportent à la ville. Le Parc des Expositions était la vache à lait de la ville. Mais la vache est bien malade, il faudra trouver l’argent ailleurs.
Marc Dans