Le bitcoin fait toujours parler de lui. Pour les uns, c’est le rêve de gagner beaucoup d’argent très vite; pour les autres, il est temps de « casser le bitcoin » pour éviter aux épargnants de perdre de l’argent avec un bitcoin très volatil, dont ils ne savent la plupart du temps même pas comment il fonctionne.
Impossible en ce moment de parler d’argent ou de Bourse sans qu’une personne ne vous aborde pour vous demander ce que vous pensez du bitcoin. Le plus amusant, c’est que la plupart de vos interlocuteurs veulent savoir si cette monnaie virtuelle va encore continuer de grimper ou pas.
En revanche, si vous leur posez la question de savoir ce qu’est vraiment le bitcoin, alors, la réponse est aux abonnés absents. C’est normal: le public est surtout intéressé par les graphiques qui montrent que cette monnaie est passée de 1.000 dollars à 5.000, puis 10.000, 15.000 et même 20.000 dollars, mais essayer de comprendre le fonctionnement est une tout autre paire de manches, et disons-le clairement, c’est très complexe à comprendre.
« Tout le monde parle du bitcoin mais quasi personne ne comprend quelque chose au phénomène. »
Bref, comme dans toute bulle, tout le monde en parle et quasi personne ne comprend quelque chose au phénomène. En revanche, les autorités bancaires, elles, savent comment fonctionne le bitcoin et estiment d’abord que ce n’est pas une monnaie, mais un moyen de paiement. Mais surtout, elles ont aussi compris que le bitcoin échappe à toute réglementation et qu’il permet donc aussi du blanchiment d’argent, vu que son fonctionnement est basé sur l’anonymat.
C’est la raison pour laquelle l’un des membres du conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne, l’Autrichien Ewald Nowotny a proposé une règle simple pour « casser le bitcoin ». Comment? Simplement en levant l’anonymat des transactions! Autrement dit, il suffirait d’appliquer la règle de base de toute transaction financière, c’est-à-dire d’imposer à chaque participant de divulguer son identité.
Les autorités bancaires européennes et américaines ont également peur pour les épargnants, car le moins que l’on puisse dire, c’est que le cours du bitcoin est volatil, avec des mouvements à la baisse parfois d’une violence extrême. Plusieurs ministres des finances européens proposent d’ailleurs de légiférer sur le bitcoin pour protéger les épargnants. Quant à la banque américaine Merrill Lynch, elle vient de rappeler à tous ses employés qu’elle leur interdit de vendre ou même de parler de ce genre de produit aux clients. Le bitcoin n’a donc pas fini de faire parler de lui…