À la demande des Entreprises du Voyage d’imposer rapidement aux compagnies aériennes des contre garanties bancaires similaires à celles exigées des agences de voyages, IATA répond par… le silence.
IATA n’exerce aucune surveillance des compagnies membres du BSP :
IATA fait preuve d’un inadmissible laxisme à l’égard des compagnies membres du BSP :
– Malgré des pertes de 138 M€ en 2018 et de 154 millions d’euros au premier trimestre 2019 (20 € par pax transporté), Norvegian est toujours dans le BSP.
– Aigle Azur a un exercice comptable en accordéon : 18 mois en 2016-2017 pour y intégrer deux saisons d’été ; 14 mois en 2018, avec la publication des comptes sept mois après la clôture de l’exercice. Ces comptes n’ont pas été approuvés par le Commissaire aux comptes. Les comptes d’exercices précédents avaient fait l’objet de « réserves » du CAC.
– Il y a un deux ans Aigle Azur affichait des capitaux propres négatifs de 30 millions d’euros, puis de 70 millions d’euros fin 2018.
En affichant des résultats et en utilisant de telles méthodes, quelle agence de voyage pourrait rester dans le BSP sans garantie bancaire en béton ?
IATA ne protège que les intérêts de ses membres.
Malgré l’état de cessation de paiement de XL Airways, IATA a trouvé un biais pour bloquer les remboursements dans les GDS des billets XL Airways le 20 septembre au matin. Ainsi IATA écarte le risque d’un « BSP négatif ».
Non content de mépriser les agences de voyages, IATA leur fait les poches :
Cerise sur le gâteau, IATA n’a pas reversé à XL Airways et a donc conservé par devers elle, le montant du BSP payé le 16 septembre par les agences de voyages (émissions de la deuxième quinzaine d’août) : 1,6 millions d’euros !
CA SUFFIT !
Nous exigeons que IATA :
Mette à profit sa réunion de Miami, cette semaine, pour faire rapidement une proposition de garantie financière ou de compte séquestre débloqué après l’utilisation intégrale des billets afin de garantir le bon usage des fonds versés par les agences de voyages.
– Restitue aux agences de voyages, les sommes détournées par IATA le 16 septembre, en affectant ce montant au remboursement des billets XL Airways émis par les agences de voyages et non volés. À défaut de réponse positive et claire de IATA dans la semaine, nous entamerons des poursuites pour détournement de fonds et « grivèlerie ».