Selon le Wall Street Journal, la société de location de voitures a engagé un consultant supplémentaire pour l’aider à rédiger une demande de mise en faillite imminente., Aussitôt, les actions de Hertz Global Holdings Inc. ont plongé de près de 24%. Depuis février, l’action Hertz a perdu 80% de sa valeur.
Hertz se trouvait déjà dans une situation délicate depuis quelques temps. Mais suite à la pandémie de coronavirus, l’entreprise a en prime vu la demande chuter drastiquement ces dernières semaines.
Une dette de 17 milliards de dollars
Hertz a tenté de renégocier une montagne de dettes de 17 milliards de dollars, mais un premier défaut de paiement sur une partie de cette dette a déjà été acté.
Ces derniers mois, Hertz et son concurrent, Avis Budget Group, ont tous deux procédé à des réductions de salaires au sein de leur management. Et en avril, 10.000 employés ont été licenciés chez Hertz Amérique du Nord.
[Source : BusinessAM]
Les sociétés de location de voitures tirent traditionnellement deux tiers de leur chiffre d’affaires des aéroports, qui tournent aujourd’hui au ralenti partout dans le monde.
Elles doivent aussi faire face à la concurrence de Uber. Cela étant, la location de voitures n’est pas une activité lucrative : elles achètent « au prix de gros » des milliers de véhicules chaque année auprès des constructeurs, qu’elles revendent ensuite aisément sur le marché d’occasion, notamment en Europe de l’Est, à des prix encore inférieurs à la moyenne du marché de seconde main.
La différence finance l’activité de location, d’autant plus déficitaire qu’elle la sous-traite encore à des brookers qui propose les voitures à 15 ou 20 p.c. moins cher.
De là à s’endetter à hauteur de 17 milliards de dollars, cela relève tout de même de l’exploit. C.B.