Accor compte depuis peu sa trente-huitième marque, et elle est « made in France » et plutôt tendance. Le champion français de l’hôtellerie lancera le 17 septembre, « greet » – accueillir en anglais -, une enseigne conçue autour de ces tendances sociétales qui bousculent les us en matière de consommation, une enseigne qui vise aussi à séduire les hôteliers indépendants.
Greet, qui relève des catégories 2 ou 3 étoiles, se veut « éco-responsable », convivial, tournée aussi bien vers les familles que les voyageurs d’affaires. Son premier établissement, ouvert en avril – après rénovation – à Beaune (Côte-d’Or) et inauguré le 17, témoigne de cette nouvelle donne avec, entre autres, son grand espace d’accueil sans réception, son offre diversifiée de chambres (jusqu’à six personnes), son mobilier chiné chez Emmaüs, ou ses produits à consommer bio et/ou locaux.
Une dimension sociale
« Avec greet, nous avons voulu répondre à un certain état d’esprit », explique le directeur général Europe d’Accor, Franck Gervais, qui met également en avant la dimension sociale de greet, qui doit oeuvrer en faveur de la réinsertion par le biais du recrutement.
La marque doit aussi permettre au groupe de conforter son leadership européen, en premier lieu en France (un peu plus de 1.600 hôtels sur un parc de près de 3.000 en Europe). « Greet se prête facilement à la conversion. Deux tiers du parc européen est encore sans enseigne. Et la France est clairement la cible numéro un », indique Franck Gervais. L’objectif est de réunir 300 hôtels d’ici à dix ans, ajoute-t-il. Cinq ouvertures sont programmées en France pour fin 2019-début 2020, dont deux à Marseille, une à Lyon, une autre à Paris, la cinquième étant à Rennes. En outre, une « petite centaine » de dossiers, les deux tiers concernant l’Hexagone, font l’objet de pourparlers avancés, notamment avec des hôteliers indépendants, avec des hôtels d’au moins une quarantaine de chambres.
|Source : Les Echos]