Google se lance dans la chasse
aux «fake news»

Google s’apprête à déployer un système capable de matérialiser les résultats d’une recherche jugés non fiables, par exemple un sujet récent pour lequel les sources ne sont pas suffisantes.

Le but est de « sensibiliser les utilisateurs sur le fait que ce qu’ils pourront lire à ce sujet risque d’être modifié par la suite et que les premières sources qui s’en sont emparées ne sont peut-être pas les plus fiables ».

Ce nouveau système sera donc davantage une précaution pour les sujets chauds, ceux qui n’ont pas encore été vérifiés par suffisamment de sources externes. Mais il semble que l’intelligence artificielle déployée pour la mise en œuvre  de ce projet permette d’aller beaucoup plus loin encore…

Éviter la désinformation

La firme de Mountain View veut à tout prix éviter la désinformation et la propagation des fausses informations. Pour ce faire, Google va faire évoluer son algorithme. Il sera bientôt capable d’identifier les sujets « non fiables » en repérant par exemple une actualité qui prend de l’ampleur rapidement mais qui manquerait de sources.

Cette fonctionnalité pourrait s’appliquer au moment de futures élections par exemple. Le système est d’ores et déjà en train d’être testé sur un nombre d’utilisateurs limité.

Dans les prochaines semaines, cette nouvelle fonctionnalité de l’algorithme, limitée dans un premier temps aux États-Unis et aux contenus en anglais, devrait être déployée à grande échelle. Si les tests sont concluants, Google devrait logiquement adapter ce nouveau système au reste du monde.

Au fait, les sources de cet article sont-elles fiables ?

[Source : Siècle digital]

On peut rêver…

On reproche trop souvent à Internet en général et en particulier à Google de véhiculer de fausses informations. Mais reproche-t-on aux autoroutes et aux camions qui y circulent de transporter de la drogue et autres substances interdites ? Les vrais responsables des fausses nouvelles, ce sont évidemment ceux qui les rédigent et les envoient sur la Toile. Pour autant, Google s’en inquiète et s’en sent peut-être même responsable — on peut rêver.

Si les essais se révèlent concluants, on peut rêver que Google attire notre attention sur les faux commentaires qui pullulent sur les sites de voyage, comme d’ailleurs sur tous les sites marchands, à commencer par celui de nos vieux ennemis de TripAdvisor, mais aussi sur Amazon : l’Autorité de la concurrence britannique vient d’ailleurs d’annoncer une enquête en ce sens, visant Amazon et… Google, accusés de ne pas en faire assez pour empêcher les faux avis sur leurs sites. Les géants de l’e-commerce avaient bien juré leurs grands dieux qu’ils allaient y mettre fin, mais en réalité, le marché noir des faux avis, qui s’organise largement sur les réseaux sociaux, continue à gangréner Internet. Ainsi, selon Le Figaro, Amazon aurait retiré l’an dernier plus de 200 millions de faux avis avant qu’ils ne soient publiés sur sa plateforme, soit plus de 40% des 480 millions d’avis soumis à l’entreprise en cette même année 2020.

On peut rêver aussi que Google attirera bientôt notre attention sur les résultats mensongers d’entreprises comme TUI, sur les sites des Offices de Tourisme et des rubriques « tourisme » des magazines sur papier glacé, qui en font un peu trop dans la louange… On verrait ainsi que la gastronomie de certains pays manque de références, que l’hospitalité d’autres reste à démontrer, que telle destination est inaccessible et que le climat de telle autre est à fuir, etc.

Vivement demain ! C.B.

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