Quel est le lien entre Google, les montres connectées Fitbit qui mesurent notre rythme cardiaque ou nos nombres de pas, et le coronavirus ?
Je voulais profiter de l’actualité pour vous rappeler le bonheur simple (et souvent oublié) de vivre en Démocratie. Si vous avez un doute, pensez seulement à la Chine et au coronavirus. Les experts vous le diront, la Chine est devenue une « controlocratie ».
Via des caméras, via le contrôle de la presse, la surveillance des réseaux sociaux, via l’enfermement d’avocats, de militants et d’écrivains, le parti communiste essaie de contrôler les faits et gestes de sa population. Le résultat, c’est le coronavirus.
En effet, le premier cas de cette épidémie est apparu le 1er décembre dernier, les autorités chinoises avaient des preuves que ce virus pouvait contaminer l’être humain, mais le gouvernement chinois a caché ce fait et n’a officiellement reconnu cette épidémie que le 20 janvier.
Les médias l’ont déjà assez répété, la Chine et le monde ont donc perdu 7 semaines précieuses. Le 24 janvier, lorsque le gouvernement chinois a enfin mis en quarantaine les habitants de la ville de Wuhan, c’était trop tard. Environ 5 millions de personnes avaient déjà quitté la ville et déclenchant l’épidémie que nous connaissons. Ça c’est ce qui se passe en dictature…
Regardons chez nous
Hier, nous avons appris que les autorités américaines et européennes ont dans leur collimateur le rachat de Fitbit par Google. Fitbit, c’est la société spécialisée dans les accessoires connectés de fitness.
Vous avez sûrement déjà rencontré des personnes qui portent ces bracelets pour mesurer le nombre de pas qu’elles font au quotidien. Fitbit a été rachetée par Google pour la somme de 2.1 milliards de dollars. Vous me direz que Google peut acheter un fabricant de montres connectées, c’est son choix, non ? Ce n’est pas aussi simple.
Les utilisateurs des bracelets Fitbit ne s’imaginaient sans doute pas que les données enregistrées par ces appareils tomberaient un jour sous le contrôle de Google qui, je le rappelle, vit de la publicité ciblée.
Bien entendu, Google a déjà indiqué qu’il n’utiliserait pas ces données pour en fait un mauvais usage comme, par exemple, les donner à un assureur qui paierait cher et vilain ces données. C’est d’ailleurs interdit par la réglementation RGPD en Europe.
Malgré ces garde-fous, les autorités gouvernementales aux Etats-Unis et en Europe font attention à vérifier que les citoyens ne seront pas bernés. Elles savent que Google n’a pas prêté le serment d’Hippocrate comme les médecins en termes de confidentialité. Le danger est donc de voir des données médicales être combinées avec d’autres données récoltées par Google.
Aujourd’hui, avec le croisement de 6 ou 7 données, on peut lever l’anonymat de n’importe quelle personne. J’en parle parce qu’en Chine, la controlocratie a énormément de données sur ses citoyens, mais en fait surtout usage pour asseoir son contrôle sur sa population.
Chez nous, terres de liberté, nos autorités nous défendent sans même que nous nous en rendions compte alors même que la plupart d’entre nous sommes prêts à brader nos données personnelles pour disposer d’un service numérique gratuit. C’est pourquoi je me félicite chaque jour de vivre en Europe – à l’inverse de tant d’autres blasés, je n’oublie jamais ce cadeau du ciel.