Google et Facebook vs. Zoom: la bataille sera rude

Si comme moi vous lisez régulièrement la presse écrite, vous aurez sans doute remarqué que durant ces dernières semaines, Google qui ne fait pas beaucoup de publicité dans la presse a acheté des pages entières pour faire la publicité de MEET son nouvel outil de visioconférence.

C’est normal, le confinement a permis aux citoyens et, en particulier, aux télétravailleurs de découvrir qu’il n’était pas nécessaire d’être au bureau pour participer à des réunions en groupe.

L’application la plus célèbre au monde ZOOM est d’ailleurs devenu un verbe, on dit souvent entre collègues : « on va se faire un zoom ou on va se zoomer cette après-midi ».

C’est vrai qu’avant la crise, le marché de la visioconférence était assez figé, les acteurs étaient bien connus et les parts de marchés assez fixes. Grosso modo, ce marché se partageait entre Webex de Cisco, une application souvent utilisée par le monde de la finance.

Et puis, il y a Microsoft Teams et le petit dernier Zoom qui plait surtout au grand public par son extrême facilité d’utilisation même si en terme de confidentialité, il y a quelques soucis à se faire encore aujourd’hui.

Donc, oui, le confinement mais aussi le dé-confinement ont permis à ce marché de la visioconférence de grossir, car les particuliers et les PME se sont équipés avec ces applications.

Et comme toujours quand un marché grossit, il suscite l’appétit des concurrents. Ici, les concurrents ne sont pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Google et de Facebook. Ces deux géants aux poches profondes n’ont pas envie de laisser échapper ce marché. Ils proposent donc ussi depuis quelques semaines leurs propres solutions – Meet pour Google et Rooms pour Facebook.

Pour nous convaincre de les adopter, que font ces géants de la tech ? C’est simple, ils cassent les prix. L’offre de base est gratuite et la version plus élaborée est payante mais elle est 3 fois moins chère que celle de leurs concurrents selon Le Figaro. La bataille va donc être très rude, car Google et Facebook ont les poches très profondes et ont une base de clientèle énorme. Ce qui fait qu’une plateforme de travail collaboratif comme Slack est déjà fragilisée et est perçue comme une cible potentielle de ces grands prédateurs que sont Google et Facebook.

J’en profite aussi pour rappeler qu’aujourd’hui tout le monde ne jure que par le télétravail, comme les nouveaux convertis en religion, mais que des firmes comme IBM ou Yahoo sont revenues sur leur politique de travail à domicile parce qu’elles ont compris que « les meilleures idées, les meilleures décisions venaient de discussions à la cafeteria, de rencontre de nouvelles personnes et de réunions improvisées. »

En tout cas, c’est ce que disait en 2013, Marissa Mayer, une ancienne cadre de Google devenue patronne de Yahoo. Attention donc aux déclarations définitives, elles n’engagent que ceux et celles qui les écoutent !

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