Exit le Brexit. Une fois arrivé à son terme, ce vendredi 31 janvier 2020 à 23H00 GMT, le Premier ministre britannique a fait savoir qu’il entendait retirer le mot « Brexit » du vocabulaire du gouvernement. Mais cela suffira-t-il à masquer un avenir qui s’annonce des plus incertains ? et musclé !
Il est vrai que ce mot a déchiré les Britanniques pendant pendant plus de trois ans entre les pro et anti Brexit. Mais le sortir du vocabulaire gouvernemental ne suffira sans doute pas à enterrer la hache de guerre.
Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, en déplacement en Irlande et en Ulster ce lundi, a déclaré que le divorce aurait des « conséquences négatives » et que les négociations sur la relation future entre Londres et les Vingt-Sept ne serviraient qu’à « limiter les dégâts ». On ne peut être plus optimiste !
La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne interviendra vendredi à 23H00 GMT et marquera le début d’une transition courant jusqu’à la fin de l’année 2020.
Un « Singapour en mer du nord » ?
Pendant cette période, les règles de l’UE continueront de s’appliquer sur le territoire britannique, et Londres et les Vingt-Sept devront définir les modalités de leurs relations dans de multiples domaines, commerce et sécurité notamment. Et ça s’annonce musclé…
Après avoir banni le mot Brexit, Boris Johnson va remplacer le département pour la sortie de l’Union européenne par une équipe de négociation, appelée « Taskforce Europe » (Sic), désormais responsable des négociations sur les relations futures avec l’UE. On ne peut être plus clair !
Ce qui confirmerait les forts soupçons de Bruxelles sur les intentions du Premier ministre britannique de vouloir, à moyen terme, instaurer une économie dérégulée pour permettre la création d’un « Singapour en mer du nord », qui, selon la chancelière fédérale allemande, Angela Merkel, ferait du Royaume-Uni un concurrent au même titre que la Chine… On n’a pas fini d’entendre parler du Brexit !