L’idée d’avoir instauré un Fonds de Garantie pour le secteur du tourisme était évidemment excellente -cela a été prouvé- et en plus elle fait son chemin dans d’autres secteurs. Nous apprenons par exemple qu’en France, le secteur événementiel demande la création d’un tel Fonds. Mais l’esprit qui a présidé à leur création est-il toujours le même ?
En effet, il nous semble que l’esprit d’un Fonds de Garantie est de protéger le consommateur contre la déconfiture éventuelle d’un prestataire de services. C’est assez évident dans le cas de prestations de tourisme, comme on l’a bien vu lors de la faillite de Thomas Cook: tous les clients belges du TO étant à l’étranger avant le dépôt de bilan ont été rapatriés, aux frais du GFG belge.
Le demande du secteur événementiel français semble être assez différente: le secteur voudrait, si nous avons bien compris, mutualiser les risques liés à des annulations dues à des crises, comme celle du covid ou, peut-on supposer, comme des actes terroristes, voire même des accidents violents dus à la nature: inondations, tremblement de terre, etc., qui occasionneraient des annulations.
L’intention de protéger le consommateur a ici disparu au profit de la protection des organisateurs. Et nous ne sommes pas contre, évidemment, simplement nous soulignons que l’idée de mutualiser les risques a changé de cible. Ce qui n’est pas le cas d’une autre tentative qui est toujours en cours: celle d’un Fonds de Garantie alimenté par le secteur aérien !
Cela fait plusieurs années que le problème est sur la table. L’idée serait de constituer un Fonds en prélevant quelques centimes sur le prix du billet d’avion. Sur les quelques 11 milliards de passagers par an, cela représenterait une belle protection possible contre la faillite d’une compagnie aérienne. Le problème semble plus relever de la technique que d’une supposée résistance des compagnies sur le principe. En effet, qui et comment va-t-on prélever ces quelques centimes sur chaque billet ?
Cela ne devrait quand même pas poser des problèmes insurmontables, à l’heure de l’IA.
