Si vos clients en ont assez de voir des touristes pendant leurs vacances, pourquoi ne pas leur conseiller d’aller là où il n’y en a pas (ou peu) ? Voici quelques suggestions.
En ex-Yougoslavie
Sarajevo : C’est ici, avec l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, que s’enclencha le processus qui allait mener à la Première Guerre mondiale. Le Musée de Sarajevo retrace en détails ces événements. La ville organisé aussi les Jeux Olympiques d’hiver de 1984.
Mais huit ans plus tard, assiégée par les forces serbes durant trois ans et demi, la capitale de la Bosnie-Herzégovine comptera quelque 5.000 morts civils. On dénombra une moyenne de 329 impacts d’obus par jour pendant le siège, avec un record de 3 777 impacts d’obus pour la seule journée du 22 juillet 1993.
Aujourd’hui, Sarajevo est une des étapes incontournables du tourisme de mémoire. Pas de quoi y passer une semaine, mais deux ou trois jours pour s’imprégner de l’atmosphère étrange de ce pays largement musulman, le seul encore en Europe.
Pristina : la plus grande ville et capitale du Kossovo ne compte que moins de 90.000 habitants intra muros. On peut pourtant y voir une impressionnante bibliothèque nationale et une vaste piscine nichée dans Germia Park, au nord de la ville.
On peut aussi en profiter pour se rendre à Skopje, toute proche, aujourd’hui en Macédoine du Nord. Détruite par un tremblement de terre en 1963, la ville a également souffert durant la guerre dans l’ex-Yougoslavie.
Les pays du nord
Malmö : la troisième ville suédoise, au sud du pays, est située pile en face de Copenhague, avec laquelle elle est reliée par un pont, est réputée pour… sa gastronomie. Le restaurant « Bloom in the Park » y propose un concept « sans menu ». Son architecture mélange la brique traditionnelle et le béton et le verre dans des constructions futuristes osées.
Trondheim : cette ville norvégienne est connue pour ses maisons colorées, ses microbrasseries, comme « Den Gode Nabo », sa cathédrale gothique ainsi que sa vue sur l’eau et son port, généralement animé. Avec un peu de chance, on peut y admirer des aurore boréales.
Aberdeen : au nord-est de l’Écosse, on la surnomme la ville de granit, en raison de son architecture qui fait la part belle à ce matériau, comme le Marischal College, un ancien bâtiment universitaire reconverti en… mairie, ou la rue Belmont, avec ses pavés et ses pubs.
Italie
Turin : mais oui, il existe en Italie des villes moins fréquentées que Venise ou Rome. Turin, par exemple. La capitale du Piémont est connue pour le raffinement de son architecture et de sa gastronomie. De superbes bâtiments baroques et de vieux cafés bordent les boulevards de Turin. Sans oublier l’incontournable saint suaire, conservé depuis 1578 dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, et le musée national interactif du Cinéma.
Plus à l’est
Plovdiv : nous ne cacherons pas notre préférence pour la ville de Plovdiv, en Bulgarie, d’autant qu’elle est cette année capitale européenne de la culture. L’ancienne Trimonsium romaine a révélé un aqueduc et un forum romains avant de mettre à jour tout récemment un magnifique théâtre. Des maisons bourgeoises à l’architecture balkanique témoignent de la Renaissance bulgare.
Erevan : Elle partage avec Toulouse le titre de « ville rose ». A l’extrême est de l’Europe, la capitale de l’Arménie est souvent, elle aussi, négligée par les touristes. C’est pourtant l’une de ces villes où l’histoire se ressent, l’une des plus anciennes du monde habitée sans interruption.
[Avec Ouest France]