Un citytrip à Madère… c’est aussi l’occasion de s’adonner aux joies de la photographie! Marchés, hommes et femmes de la rue, recèlent bien des trésors et proposent de belles couleurs. Suivons la photographe!
Funchal, là où la montagne trempe ses pieds dans l’océan. À la terrasse de l’hôtel, des touristes déjeunent, dans leur dos, les machines à sous du casino sont endormies. Face à eux, une dizaine de bateaux dont un paquebot qui vient d’atterrir. À l’est, des maisons au toit couleur terracotta, adossées à la colline, à l’ouest aussi!
Les azulejos
Au pied de l’ascenseur, on observe une photographe sortir en short, sac à dos, appareil-photo autour du cou. Mais où va-t-elle donc Sergine Laloux, artiste dans l’âme? Suivons la Bruxelloise, on va savoir. Elle marche sur un trottoir et longe un café où sur la façade on remarque des carreaux de faïence représentant des scènes quotidiennes du temps jadis.
«Ces carreaux sont ornés de motifs géométriques ou de représentations figuratives, raconte Natacha, juriste et passionnée par son île. À Madère, on les trouve aussi bien à l’intérieur de bâtiments qu’en revêtement extérieur de façade. Cet art est caractéristique du Portugal et a été au fil du temps exporté à Madère, pour le plus grand plaisir de ses visiteurs!»
Au sol, des inscriptions indiquent que les Belges Snyers et Thiry ont remporté le rallye de Madère il y a quelques années.
Subitement, la cathédrale de la Sé se dresse devant la voleuse d’images. Elle zoome alors sur les pinacles torsadés et la flèche du clocher. Elle pénètre dans l’édifice où elle constate que les Portugais sont toujours très pratiquants. À la limite, on se sent gênés de les déranger dans ces instants de recueillement.
Le sabre noir
Sergine se dirige vers le marché des Agriculteurs. À l’entrée, elle est accueillie par des marchandes de fleurs, habillées en costume traditionnel. Elle se retrouve très vite dans le patio central où les producteurs proposent leur récolte. À l’arrière, le marché aux poissons, où elle s’en donne à cœur joie.
« Le sabre noir est pêché la nuit dans les profondeurs de l’Atlantique, explique Natacha. Il est économiquement important pour les pêcheurs de Madère. On peut l’acheter au marché de Funchal. Pané ou frit, en filet ou en darne, accompagné de riz ou de pommes de terre ou d’une banane… il est à la carte de tous les restaurants. »
Les joueurs de bisca
La photographe se balade ensuite dans les rues du vieux Funchal où elle découvre que François Truffaut et Marguerite Yourcenar ont emprunté ces ruelles avant elle. Au coin d’une rue, elle met en boîte des joueurs de bisca, un jeu de cartes portugais. Au coin d’une rue, mais aussi sur les places, dans les jardins, il est fréquent de
rencontrer des joueurs de cartes. Régulièrement, ils entraînent plusieurs badauds qui les regardent avec plaisir. La plupart des joueurs sont retraités. Pour se détendre et passer le temps, ils pratiquent les cartes.
Pour le déjeuner, la photographe rejoint un restaurant sur le bord de l’Atlantique. Là, elle partage son repas avec une artiste célèbre de Madère, Térésa Goncalves.
Elle troque son appareil de travail pour un Leica et prend du plaisir à immortaliser la dessinatrice portugaise. « La démarche est de passer 5 minutes à peaufiner la photo, raconte Sergine. Plus on touche à différentes techniques, plus on progresse dans le global. Mais on revient toujours vers les fondamentaux : ‘le cadrage, c’est capital! »
Les voitures-paniers
À 14h30, nouveau départ, cette fois en téléphérique pour le jardin botanique où elle observe de nombreuses variétés de plantes. Sur le coup de 17h, elle utilise le toboggan, un moyen de locomotion pour le moins étonnant, pour redescendre en ville.
« Les conducteurs sont des descendants directs ou indirects d’un carreiro, continue Natacha. C’est la condition nécessaire pour conduire les voitures-paniers. Deuxièmement, il faut être doté d’une fameuse condition physique. La glissade sur le toboggan est éprouvante. Ils sont une bonne centaine à ravir les touristes en pantalon blanc, chemise blanche et chapeau de paille. »
Le lendemain matin, elle visite une cave à vin. L’histoire raconte que l’économie de Madère a été successivement dominée par différents produits d’exportations. Après le blé, est venu le tour du vin, dont le nom est aussi célèbre que l’île elle-même. Mais le vin n’est pas la seule boisson connue. Le rhum est la boisson et le cidre très apprécié.
Les dauphins
N’empêche, la photographe attend avec impatience l’après-midi et la sortie en bateau. Au programme, une rencontre avec les dauphins.
S’il est une activité typique à faire à Madère, c’est de partir en zodiaque à la recherche de baleines et de dauphins, et de les suivre pour observer leurs sauts, leurs remontées à la surface et leurs plongeons!
Les grands cétacés font légion au large de Madère, particulièrement à proximité de la côte sud. Là, afin de réussir un bon cliché, enveloppée dans un gilet de sauvetage, Sergine se tortille dans tous les sens, tout en essayant de protéger au maximum son appareil de l’eau.
Le soir à l’hôtel, sur son ordinateur, l’artiste traite ses photos, n’importe quelle image pouvant toujours être bonifiée.
Comment s’y rendre?
Pour bien organiser votre voyage, les contacts http://www.visitmadeira.pt (pour Madère) et http://www.visitportugal.com (pour le Portugal) regorgent d’informations.