En réponse aux effets de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement déploie actuellement un plan de relance de l’économie française. L’écologie y occupe une place importante, avec 250 millions d’euros prévus pour les projets locaux de transition écologique. Une aubaine pour le territoire des Écrins, puisque le Parc national va bénéficier d’une rallonge de 2 millions d’euros jusqu’en 2023 !
1,5 million d’euros pour rénover cabanes, sentiers et passerelles
Les crédits France relance vont permettre de nombreux travaux d’aménagement dans le massif. Randonneurs, bergers et professionnels de la montagne devraient y trouver leur compte !
Grande Cabane – Pas de la Cavale – © J.P. Telmon – PNE
Des sentiers et des passerelles rénovés
Première réalisation : la remise en état d’ici 2023 de sentiers et de passerelles très fréquentés, pour 770 000 euros. Les sentiers du parc constituent un patrimoine commun qui permet l’accès des visiteurs, des acteurs locaux (gardiens de refuge, accompagnateurs et guides) et des bergers au coeur du parc.
Même s’il s’avère très coûteux, leur entretien est donc essentiel pour l’économie locale, la sécurité du public et l’image du territoire. La fréquentation et le caractère emblématique des lieux ont permis de cibler 4 infrastructures en 2021 : le sentier des Crevasses au col du Lautaret, la passerelle suspendue du Carrelet à la Bérarde, la passerelle de Fouran à Châteauroux-les-Alpes et la passerelle du Crépon sous le Gioberney. Les conseils départementaux des Hautes-Alpes et de l’Isère participent également au financement des projets.
Des cabanes pour soutenir le pastoralisme
Autre réalisation importante : la construction et rénovation de 7 à 12 cabanes d’alpage (selon le coût des travaux) d’ici 2023, pour 730 000 euros. La majorité du massif des Écrins est exploitée aujourd’hui par le pastoralisme ovin. En parallèle, la présence du loup sur l’ensemble du territoire entraîne des attaques régulières sur les troupeaux en estive. Face à cette prédation, le besoin en cabanes est important pour garantir aux bergers un hébergement décent, limiter les effets négatifs des mesures de protection des troupeaux et favoriser une bonne gestion
des alpages.
14 demandes ont d’ores et déjà été déposées par les communes ou des groupements pastoraux, dont 7 ont été retenues en 2021. Isabelle Vidal, cheffe du service aménagement du Parc national précise : « Malgré les efforts consentis ces dernières années, le niveau d’équipement des alpages est encore insuffisant dans les Écrins. Le plan de relance est une opportunité pour les communes et les groupements pastoraux puisqu’il permettra de prendre en charge 80 % du montant total des travaux ».