On connaît (presque) le nouveau gouvernement. Il y a des surprises, comme l’arrivée de Nicolas Hulot à l’écologie et des pointures de la droite à des postes régaliens. Mais il y a aussi une grosse déception: le tourisme est (encore et toujours) le grand oublié de l’histoire … Tout le monde s’en fout!
Qui va succéder à Harlem Désir, dernier secrétaire d’état en date et en charge du tourisme de l’ex-gouvernement Hollande ? (qui va tourner en rond en attendant son ou sa remplaçant(e). Et quel poste aura-t-il (elle) ? Sans doute pas celui que mériterait un secteur qui pèse 7 % du PIB et dont se gargarisent tous les hommes politiques depuis des décennies dans leurs beaux discours … mais si peu suivis d’actions… Le tourisme « Grande cause nationale » déclarait François Hollande en août 2013.. Et depuis ? Rien. Et avant lui.. Rien, ou si peu.
Interrogé lors de la campagne présidentielle, le porte-parole d’Emmanuel Macron, Arnaud Leroy, avait pourtant déclaré début mars lors des Primaires du Tourisme que le tourisme serait « embarqué dans l’ensemble de la politique économique, qu’il est très transversal et qu’il aura une personne dédiée » (sic).
Tourisme un secteur transversal
Il est tellement transversal (pour ne pas dire extérieur ?) qu’il en est invisible pour l’instant … Quand à la personne qui sera nommée, ce sera sans doute après les prochaines élections législatives (11-18 juin 2017) … Dans un mois … On voit où se situe le tourisme dans les priorités du nouveau gouvernement … Sera-t-il rattaché à Bercy (Finances), au Quai d’Orsay (Affaires Étrangères) ou ailleurs ? On sait juste qu’il sera … « tranversalisé ».
Souhaitons que le tourisme ne serve pas de parachute de « récompense » pour remercier un (r)allié de dernière minute sorti de la ratatouille électorale et des magouilles politico-politiciennes bien françaises qui l’accompagnent … Le Tourisme mérite quand même mieux que cette tambouille d’un autre temps et dont les Français ne veulent plus…
Mais quand on voit comment il est considéré depuis toujours par nos gouvernants. Quels qu’ils soient, de gauche, de droite ou désormais en marche, le secteur sera toujours pour eux … la cinquième roue du carrosse ! On n’enseigne pas l’économie du tourisme à l’École Nationale d’Administration (ENA) ? Ce n’est pas assez bien pour eux ?