Le nouveau Conseil d’administration du Fonds mutualiste, lors de sa dernière assemblée générale, a fait le point sur l’activité du secteur dans un contexte difficile. Et le GFG d’annoncer, entre autres déclarations, l’appuie du projet de loi visant à réduire considérablement la hauteur du risque à couvrir par les assureurs de l’insolvabilité, souhaitant son adoption rapide par le Parlement.
Lors de l’Assemblée Générale du Fonds de Garantie Voyages (GFG), le 22 juin, ont été approuvés les comptes annuels pour 2021, avec un résultat à l’équilibre. “Malgré l’immense faillite de Thomas Cook en 2019 et deux “années covid 19” très difficiles pour le secteur, nous disposons de réserves suffisantes pour continuer à remplir son rôle social de protection des consommateurs”, précise le GFG. Et ce Fonds mutualiste, sans but lucratif, au service du secteur et des voyageurs, de constater qu’il n’a “paradoxalement”, en 2021, été confronté qu’à trois faillites de ses membres, Ornella Travel, Tellus et Tristar Travel.
La plupart des voyageurs, ayants droit, ont déjà été indemnisés. Le 17 janvier de cette année, le GFG a malheureusement du prendre en compte la faillite de Rainbow-Service Voyages. Ce tour-opérateur et sa chaîne d’agences de voyages n’ont pas survécus à la crise corona et ont causé un dommage très important, le traitement des dossiers d’indemnisations est toujours en cours. Le petit organisateur de voyages, Zuid-Afrika Reiscenter, a depuis également fait faillite.
Il ne fait aucun doute que les nombreuses mesures gouvernementales (notamment le système de bons à valoir), ainsi que la base solide et l’énorme flexibilité des entreprises du secteur du voyage, ont limité l’impact de la crise corona pour le GFG. Lequel assure aujourd’hui 434 entreprises du secteur du voyage, couvrant ainsi plus que 700 points de vente en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg. Et les 30 nouvelles entreprises membres accueillies au cours du premier semestre témoignent de l’esprit d’entreprise dans le secteur du voyage.
“L’impact à plus long terme est difficile à évaluer, mais il est certain que la guerre en Ukraine, le retour possible des vagues de virus en automne et la forte hausse du coût de la vie entravent la reprise rapide et vigoureuse attendue” . Toutefois, le Conseil d’Administration prévoit que des réservations pour l’été atteindront 70 % ou plus du niveau de 2019. La levée progressive des restrictions “corona” dans la plupart des pays du monde permettra la reprise des opérations vers les destinations long-courrier.
Au niveau fédéral et européen, il est devenu évident qu’il est “économiquement impossible pour les assureurs de couvrir les risques qui affectent tout un secteur, tels que la guerre, le terrorisme et les pandémies”, constate le GFG. Les subventions publiques mises en place dans la plupart des pays européens confirment ce constat. Les assureurs commerciaux se retirent du secteur du voyage dans toute l’Union Européenne. Pour remédier à cette situation, le gouvernement travaille sur un projet de loi visant à réduire considérablement la hauteur du risque à couvrir par les assureurs de l’insolvabilité. L’État agirait comme une sorte de réassureur public, couvrant le risque annuel accumulé au-delà d’un certain plafond, moyennant une prime appropriée. “Afin de préserver, dans l’avenir, le système de protection des voyageurs contre l’insolvabilité des voyagistes, le Conseil d’administration appuie le projet et souhaite son adoption rapide par le Parlement”, souligne le GFG dans son communiqué.
VDM