Lors d’une visite sur le stand d’Antipodes au salon des vacances, Marie Lebrun nous a dit combien de matraquage de la presse sur les incendies en Australie avait impacté la destination.
Évidemment, les feux de forêt sont un drame écologique, pour les animaux et les gens qui vivent dans ou à proximité des zones en feu, et par la pollution due aux énormes nuages de fumée qui s’en dégagent.
Cependant, il faut remettre les choses à leur place. Une éruption volcanique, par exemple, cause certainement autant de retombées néfastes pour l’environnement. Le tout est d’utiliser dans l’information une proportion correcte.
Si l’on vous présente une carte de l’Australie, comme c’était le cas sur Facebook et dans plusieurs journaux, qui fait 4 cm sur 6, et que chaque spot d’incendie apparu durant les dix dernières années y est indiqué hors de toute proportion réelle, la carte du pays vous apparaîtra comme recouverte à 20%, et toute la côte Est semblera en feu à 90%.
En réalité, quand on fait l’inverse, c’est-à-dire montrer une carte bien plus grande et des spots de feu en proportion correcte, on voit immédiatement que seuls 2% du territoire australien a été impacté. 2% !
Autrement dit, 98% du territoire n’a subi en rien la destruction par le feu
Il n’y a eu que 9 sites en feu durant ces derniers incendies, dans les environs d’Adélaïde, de Canberra et de Sydney. Toute l’Australie n’était donc pas en feu, loin de là.
Mais après avoir montré durant des semaines les images des feux en forêt amazonienne, il était sans doute important pour certains de surfer sur la même vague populiste. Ces incendies ont lieu chaque année, il faut le savoir.
Qu’on ne nous fasse pas dire, cependant, ce que nous ne disons pas : c’est dramatique pour l’environnement. Mais il faut arrêter de faire croire que tout un continent est en feu, au point de faire croire à la disparition des koalas et de mettre un coup d’arrêt au tourisme et aux voyages en général vers ces destinations.
Arrêtons ces propagandes stupides, basées sur des images certes spectaculaires, mais dont certaines sont carrément fausses, et sur des informations déformées ou très partielles. Un peu de bon sens général ne ferait pas de mal.