La SNCF a décidé d’unir sa filiale britannique de trains à grande vitesse Eurostar (qui relie Londres à Paris et Bruxelles) avec Thalys, son équivalent franco-belge qui assure les liaisons entre Paris-Bruxelles-Amsterdam et Cologne.
Vendredi dernier, les conseils d’administration respectifs de SNCF Mobilités, Eurostar, Thalys et de la SNCB ont été informés d’une proposition de fusion entre Eurostar et Thalys. Le résultat donnera potentiellement naissance à une compagnie de 1,6 Md € de chiffre d’affaires et de 18,5 millions de voyageurs transportés.
Sous contrôle de la SNCF
Le projet, baptisé « Greenspeed », prévoit que la société nouvellement créée sera contrôlée par la SNCF, qui devrait détenir plus de 50 % du capital, le reste étant partagé entre la SNCB et le consortium Patina, lui-même contrôlé par la Caisse de dépôt et placement du Québec et le fonds d’investissement britannique Hermes Infrastructure. Actuellement, la SNCF est majoritaire dans les deux entreprises : elle possède 55 % d’Eurostar et 60 % de Thalys.
L’idée d’associer les deux opérateurs et leurs réseaux n’est pas nouvelle, mais elle avait été remisée ces dernières années en raison de la baisse du nombre de voyageurs liée à la vague d’attentats de 2015-2016 en France. Avec le retour de la croissance du trafic, elle a été plus sérieusement relancée il y a quelques mois, pour aboutir à un vrai projet.
[Source : Le Monde]
Toujours plus de Lyria
Par ailleurs, avec trois heures et sept minutes de voyage de centre à centre, le TGV Lyria s’apprête à augmenter de 30 % dès le 15 décembre son offre de liaison grande vitesse entre Paris et les principales villes suisses, passant de 13.500 places par jour dans ses TGV à 18.000 en 2020. Aujourd’hui face à l’aérien, le TGV franco-suisse représente globalement un peu plus de 50 % des voyages.
La direction de Lyria table sur une augmentation de 25 % en 2019 des déplacements entre France et Suisse. « J’ai la conviction que les enjeux climatiques, la prise de conscience par les individus de leur empreinte carbone vont transformer le marché », martèle Fabien Soulet, le PDG de TGV Lyria. En Suisse, en particulier, la préoccupation est forte.
Treize vols sont exploités quotidiennement entre Paris et Genève. La capitale française est aujourd’hui la deuxième destination de l’aéroport de Genève-Cointrin, qui est aussi.. l’un des hubs principaux de la compagnie européenne à bas prix easyJet.
[Source : Le Monde]