Etihad Airways a été en mesure d’augmenter de 1,7% son chiffre d’affaires 2017, à 6,1 milliards de dollars US, et de réduire sa perte de 432 M$ (moins 22%). La compagnie d’Abu Dhabi a transporté l’année passée quelque 18,6 millions de passagers, son taux de remplissage (78,5%) demeurant stable par rapport à l’exercice précédent.
Mais Etihad continue de récolter les (mauvais) fruits de sa stratégie d’investissement consistant jadis à prendre de participation minoritaire dans des compagnies européennes afin d’alimenter son réseau. La compagnie a investi en effet des milliards de dollars dans des participations diverses, sans retour sur investissement, bien au contraire. Malgré la réduction de la perte annuelle, le résultat final se traduit par un nouveau déficit de 1,5 Md$.
Carburant, Air Berlin et Alitalia
Etihad a été fortement pénalisée par la hausse du prix du kérosène, la déconfiture d’Air Berlin et les problèmes découlant de l’insolvabilité d’Alitalia, encore soutenu par l’Etat italien. Dans un communiqué diffusé hier, Etihad indique avoir réussi à réduire ses coûts généraux et administratifs de 14%, soit 162 M$ de moins qu’en 2016. Mais le poste carburant pèse lourd dans la balance: 337 M$.
Durant l’exercice sous revue, Etihad a reçu douze nouveaux avions (deux A380, neuf Boeing 787-9 Dreamliner et un A330F) et sorti de sa flotte 16 anciens Airbus A340, A330, A319 et A330F. (DS)