L’autorisation numérique (ETIAS), dont l’entrée en vigueur était d’abord prévue en mai dernier puis reportée fin 2023, sera finalement lancée en 2024. Au plus tôt… Ces reports traduisent bien les difficultés techniques et parfois même les oppositions que rencontre ce nouveau système de contrôle aux frontières de l’Union européenne. Lequel vise à fournir des autorisations électroniques de voyage pour les voyageurs des pays tiers qui se déplacent dans l’espace Schengen.
Similaire à l’ESTA américain, l’outil est censé, lui aussi, faciliter la gestion des flux à l’arrivée dans les aéroports européens. Il est destiné aux voyageurs de 61 pays hors-UE (Britanniques, Canadiens, Américains, Japonais…) pouvant entrer dans l’espace Shengen sans visas. L’ETIAS devrait coûter 7 euros, être demandé pour tous les voyages jusqu’à 90 jours, être valable trois ans pour des entrées multiples dans n’importe quel pays de la zone Schengen, et être obtenu au moins 96 heures avant le départ. Affaire à suivre.
L’ETIAS ne sera pas qu’un simple petit formulaire. Pour l’obtenir, il faudra fournir des informations sur son identité, son passeport, sa formation, son emploi, ses voyages récents, ses condamnations pénales, ses expulsions d’un pays et les raisons d’une telle décision. Les informations seront recoupées avec les données de sécurité de l’UE. Et la demande pourra être refusée si des éléments suspects ou à risque sont décelés, ou si le demandeur ne répond pas à une convocation à un entretien supplémentaire.
VDM