Est-ce vraiment urgent de se retrouver à nouveau tous ensemble et selon le même rythme quotidien au bureau?

Alors que la Belgique se remet au travail progressivement, tout le monde ou presque est convaincu que le télétravail va devenir la nouvelle norme au sein des entreprises. Même les patrons n’ont plus de doute, vu qu’ils ont dû pratiquer eux-mêmes le télétravail !

Au point où beaucoup de dirigeants d’entreprises s’interrogent : est-ce vraiment urgent de se retrouver à nouveau tous ensemble et selon le même rythme quotidien ? Et la question dépasse ce dé-confinement progressif, c’est une vraie question. A priori, le télétravail devrait donc se développer car il est synonyme de gain de place et d’économies d’espace, et donc d’argent à la clé.

Mais comme toujours, attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. IBM, qui n’est quand même pas la PME du coin, pratique le télétravail depuis des années (20 ans exactement) et pourtant IBM a quand même décidé d’arrêter le télétravail en 2017 alors que 40% de son personnel l’utilisait quotidiennement.

Étonnant ?

Oui, car avec le confinement, on a l’impression que nous découvrons un trésor caché, mais selon l’expérience d’IBM, le télétravail n’est pas la panacée. Le télétravail a fait baisser la créativité au sein des équipes. D’ailleurs, ce constat de baisse de la créativité, une firme comme Yahoo l’a aussi fait et a provoqué le retour des équipes en open space.

Quelque part, c’est assez logique, la créativité, cela nécessite des échanges nourris, spontanés et donc des relations sociales directes entre collaborateurs. De plus, l’entreprise ne peut pas se permettre de favoriser les inégalités sociales, travailler chez soi face à un jardin ou dans un réduit de quelques mètres carrés, c’est pas la même chose.

Comme le faisaient aussi remarquer mes confrères de BFMBusiness, le télétravail entraine un manque d’enthousiasme, une forme d’isolement, un manque d’intérêt pour les réunions virtuelles et surtout un manque de temps libre pour réfléchir à de nouvelles idées.

La question n’est donc pas de savoir si le télétravail est une fausse bonne idée, mais comme toujours de nuancer : faire venir des employés de Liège, Namur, Mons ou Charleroi à Bruxelles n’a pas toujours d’intérêt. Mais doivent-ils travailler chez eux ou faut-il leur trouver un site près de leur domicile, un tiers-lieu où ils peuvent travailler à plusieurs ? Cela serait une autre manière de retrouver du lien social et donc de la créativité

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