La principale candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine veut démanteler Facebook. Mais le jeune patron du premier réseau social a déjà indiqué qu’il allait se battre et ne pas se laisser découper en petits morceaux comme un vulgaire poulet. Notre chroniqueur nous explique que le plus faible dans ce bras de fer n’est pas celui que l’on croit.
La campagne électorale américaine a toujours été d’une violence inouïe. C’est normal, les enjeux financiers sont extrêmement importants. Aujourd’hui, on le voit encore avec la volonté d’Elizabeth Warren, une candidate du parti Démocrate qui a notamment dans son programme la volonté démanteler les géants de la High-Tech et en particulier Facebook.
Son programme est très clair, elle accuse ses géants de brader nos données personnelles, de ne pas respecter notre vie privée et d’agir de manière à siphonner le marché de la publicité digitale à leur seul profit.
Pour elle, la seule manière d’arrêter ces géants et de les empêcher de devenir trop grands, c’est de les démanteler, de les réglementer. Ce discours en soi est déjà très étonnant pour une candidate américaine. Pourquoi ? Parce que les États-Unis, par tradition n’aiment pas trop réglementer le business contrairement à l’Europe.
D’ailleurs, l’ancienne patronne des patrons italiens disait dans un discours resté célèbre : quand une innovation voit le jour quelque part, les Américains en font un business, les Chinois la copient et les Européens la réglemente.
Ce temps-là semble donc révolu puisque la principale candidate démocrate à l’élection présidentielle est décidée à faire son affaire à Facebook et consorts. Mais Marc Zuckerberg, le patron de Facebook ne se laissera pas faire.
Il a beau être jeune, on n’est pas à la tête d’une fortune de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour se laisser découper en morceaux comme un vulgaire poulet. Un magazine américain a dévoilé l’enregistrement d’une conversation privée qu’il avait eu avait eu avec ses employés. Que disait-il ? 1, qu’il était conscient qu’Elisabeth Warren voulait démanteler son empire. 2, que cela ne l’amuserait pas d’attaquer son propre gouvernement. Et 3, que s’il le fallait, il était prêt à aller au combat.
Le jeune patron de Facebook a les moyens de lutter contre son propre gouvernement. C’est ça l’avantage d’être à la tête d’un empire technologique et commercial comme Facebook. Si vous en doutez, je vous donne un seul chiffre : Facebook a aujourd’hui 44 milliards de dollars en trésorerie. C’est l’équivalent d’une fois et demi le budget du ministère de la justice américaine. Avec ce chiffre, vous avez tout compris. Comme quoi le pot de terre n’est pas nécessairement celui que l’on croit.